Pourquoi ? La question plane après l’attaque au couteau visant un professeur par un de ses collègues, survenue mercredi au lycée Paul-Langevin de Martigues, dans les Bouches‑du‑Rhône. L’établissement reste fermé ce jeudi pendant que l’enquête cherche à établir le mobile et les circonstances exactes du passage à l’acte.
L’assaillant, maîtrisé par d’autres enseignants avant l’arrivée des forces de l’ordre, a été soumis à une expertise psychiatrique qui, selon le procureur de la République d’Aix‑en‑Provence Jean‑Luc Blachon, a conclu que son discernement était aboli. Le magistrat a précisé en soirée qu’il faisait l’objet d’une hospitalisation d’office.
Selon une source policière citée par La Provence, le professeur mis en cause pourrait être en rupture de traitement médical.
Attente de réponses
« La communauté enseignante se pose beaucoup de questions et, pour l’instant, ne comprend pas », a déclaré le procureur, indiquant que des éléments supplémentaires seraient apportés au fil de l’enquête. L’origine du couteau employé lors de cette « violente altercation » reste à préciser.
Marion Chopinet, secrétaire académique du syndicat Snes‑FSU à l’académie d’Aix‑Marseille, a demandé de patienter « en attendant les conclusions de l’enquête et les annonces du procureur avant de tirer des analyses trop rapides ». Pour sa part, le maire PCF de Martigues, Gaby Charroux, a estimé sur Maritima que l’événement « va laisser des traces psychologiques, notamment chez la victime et probablement sur l’agresseur aussi, car pour en arriver là, il faut être particulièrement mal dans sa peau ».
Sur le site Internet du lycée, le proviseur a tenu à rassurer les parents : « Vos enfants ont toujours été en sécurité. Nous avons une pensée pour l’ensemble de la communauté scolaire ». Une cellule d’écoute a été mise en place pour accompagner les personnels et les élèves.
Les investigations se poursuivent afin de préciser les raisons de cette attaque au lycée Martigues et de reconstituer le déroulé exact des faits.
