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Une frégate de la Marine française a saisi 5 919 kg de cocaïne à bord d’un bateau de pêche en haute mer, au large de l’Afrique de l’Ouest. La cargaison est estimée à 320 millions d’euros sur le marché.
Détails de l’interception
La prise a eu lieu le 29 août dans les eaux internationales, à la demande de l’Office anti-stupéfiants (OFAST). Elle faisait suite à des informations transmises par des services policiers britanniques et américains ainsi que par le centre d’analyse du renseignement maritime de Lisbonne.
Lors de l’opération, l’identité des membres d’équipage a été relevée mais la nationalité et le pavillon du navire n’ont pas été précisés. Après la saisie, le bâtiment de pêche a pu reprendre sa route. Parallèlement, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Brest.
Contexte opérationnel et bilan
La frégate intervenante se trouvait dans la zone dans le cadre de la mission Corymbe, le déploiement français qui assure une présence permanente en Afrique de l’Ouest et dans le Golfe de Guinée. Selon le chef d’état-major de la Marine, l’année en cours a vu l’interception d’environ 45 tonnes de drogues par les forces navales françaises, un niveau supérieur au record enregistré l’an dernier.
En mars 2024, la Marine française avait déjà saisi 10,7 tonnes de cocaïne sur un chalutier brésilien dans le Golfe de Guinée. Les autorités relèvent une accélération des flux de stupéfiants : « il y a trois ans, on interceptait 500 kg ; aujourd’hui, on parle de plusieurs tonnes », illustrant l’ampleur croissante du trafic.
Enjeux
Cette nouvelle saisie met en lumière l’importance des coopérations internationales et du renseignement maritime dans la lutte contre le trafic de cocaïne en provenance ou transitant par les eaux ouest-africaines. L’enquête ouverte par le parquet de Brest déterminera les suites judiciaires et les responsabilités éventuelles.