Le déraillement du funiculaire de Lisbonne mercredi a fait 16 victimes. Le Premier ministre Luis Montenegro a qualifié cet événement de « une des plus grandes tragédies humaines » de l’histoire récente du Portugal. Une journée de deuil national a été décrétée sur place. Cet accident funiculaire Lisbonne a touché des ressortissants de plusieurs pays : le Portugal paie le plus lourd tribut avec cinq morts, les autres victimes étant trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, un Suisse, un Américain, un Ukrainien et une Française, identifiée comme Blandine Daux, 55 ans.
En vacances en famille
Selon l’ambassadrice de France au Portugal, Blandine Daux était « résidente permanente au Canada ». La famille a confirmé son identité auprès du média canadien CBC. Blandine Daux se trouvait à Lisbonne en vacances avec son compagnon québécois, André Bergeron, lui aussi décédé dans l’accident. Le couple devait revenir au Canada le lendemain de la tragédie.
Blandine Daux et André Bergeron étaient mariés depuis plus de 20 ans et parents de deux filles, Eveline et Violette. Leur fille Violette a lancé une cagnotte en ligne pour traverser « les prochains mois qui seront difficiles » : la page GoFundMe indique que 1 443 dollars canadiens ont été récoltés à ce stade, soit presque 900 euros. « Cet argent nous permettra de souffler un peu et d’avoir une tranquillité d’esprit pour régler les étapes qui suivent », écrit-elle.
Une personnalité reconnue dans le milieu de l’archéologie
Originaire des Vosges, Blandine Daux a travaillé comme technicienne en archéologie à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) de 1990 à 2003. Elle a rejoint le Canada en 2004 où elle exerçait comme restauratrice d’objets patrimoniaux, selon son profil professionnel.
Le ministère de la Culture et des Communications du Québec a rendu hommage au couple : « Tous deux ont contribué de manière remarquable à l’atelier archéologie-ethnologie du Centre de conservation du Québec. » Des collègues et anciens camarades ont également salué la mémoire de Blandine Daux. « Je garderai en mémoire sa joie de vivre et son sourire communicatif », écrit Agnès Vallet, une camarade de promotion de master à Paris.
