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Un jeune homme suisse d’une vingtaine d’années, enlevé à la fin août, a été libéré dimanche par les gendarmes dans la Drôme, près de Valence, a indiqué le parquet de Lyon. La victime, séquestrée pendant plusieurs jours, a été retrouvée saine et sauve mais « assez choquée » et « pas mal violentée », selon une source proche du dossier.
L’alerte avait été donnée par les autorités helvétiques, qui ont signalé aux forces françaises la disparition du jeune homme jeudi soir et la probabilité qu’il se trouve de l’autre côté de la frontière. Les investigations ont été prises en charge par la section de recherche de Grenoble. L’Unité nationale de police judiciaire de la gendarmerie, nouvellement créée, est intervenue dès samedi pour appuyer l’enquête, aux côtés d’une cinquantaine d’éléments du GIGN mobilisés pour l’opération.
Tous les logements à louer de Valence pistés
Au total, quelque 150 militaires ont été déployés pour traquer les ravisseurs et localiser la victime. Dans ce type d’enlèvement, les premières heures sont déterminantes : il faut se hâter pour augmenter les chances de retrouver la personne en vie, expliquent les enquêteurs.
Les gendarmes ont ciblé tous les logements de type Airbnb situés aux alentours de Valence. Ils ont comparé les images publiées en ligne de ces locations avec les vidéos transmises par les ravisseurs et mené un important travail d’exploitation des données téléphoniques afin de localiser les malfaiteurs. Ces méthodes, déjà fructueuses lors d’un précédent dossier impliquant le GIGN, ont permis de resserrer rapidement l’étau.
Opération et interpellations
Au cours de l’intervention, le principal suspect et plusieurs complices ont été interpellés. Les éléments réunis par les enquêteurs ont conduit à la localisation et à la libération de la victime dans le département de la Drôme, puis à l’arrestation de quatre autres individus, portant à sept le nombre total de personnes placées en garde à vue.
Selon le Dauphiné Libéré, la victime a été retrouvée ligotée dimanche après‑midi dans une habitation proche de la gare TGV de Valence.
Enquête judiciaire
À l’issue de leur garde à vue, les sept hommes ont été présentés à un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Lyon. Une information judiciaire a été ouverte pour des faits d’arrestation, d’enlèvement et de séquestration — notamment la détention arbitraire d’un otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition — commis en bande organisée, ainsi que pour extorsion en bande organisée avec arme et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime en bande organisée. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.
Parmi les mis en cause figure un adolescent « à peine 17 ans », selon l’avocat d’un des suspects. L’enquête se poursuit afin de déterminer les modalités du recrutement des ravisseurs et d’identifier les éventuels cerveaux ou commanditaires derrière cet enlèvement.