Deux nouvelles personnes ont été placées en garde à vue, en plus du suspect interpellé mercredi, après une agression au couteau dans un lycée d’Antibes, près de Nice, au cours de laquelle un élève et une professeure ont été blessés, a indiqué une source proche de l’enquête.
Il s’agit d’une jeune femme interpellée en Normandie, présentée comme la petite amie de l’auteur présumé des coups de couteau, et d’un jeune homme résidant dans le Var, a précisé la même source, confirmant une information publiée par Le Parisien. À ce stade, ces deux gardes à vue répondent, selon la source, « à un besoin de faire des vérifications ».
Une dimension psychiatrique
Mercredi après‑midi, un ancien élève du lycée horticole d’Antibes, âgé de 18 ans, a blessé un élève de 16 ans et, plus grièvement, une professeure de 52 ans, avant d’être interpellé. Le procureur de la République de Grasse, Eric Camous, a indiqué dans un communiqué que ce jeune homme avait déjà été incarcéré lorsqu’il était mineur dans le cadre d’une information judiciaire pour apologie de crimes. Cette procédure, toujours en cours, met en lumière « une dimension psychiatrique » chez le mis en cause, selon le magistrat.
En avril 2024, le parquet de Grasse avait annoncé l’incarcération d’un adolescent de 16 ans habitant Antibes, de nationalité turque et présentant des troubles psychiatriques, qui aurait nourri un projet de tuerie de masse sans connotation religieuse. D’abord hospitalisé d’office, cet adolescent avait été mis en examen pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et pour apologie de crime.
Des « intentions meurtrières » partagées
À l’époque, une adolescente de 17 ans et demeurant dans la Manche avait également été placée en garde à vue. L’exploitation de l’ordinateur et du téléphone du jeune homme avait établi des contacts entre eux alors qu’elle était hospitalisée en psychiatrie et « semblait partager ses intentions meurtrières », avait alors indiqué le parquet.
Tout laisse à penser qu’il s’agit des mêmes jeunes, mais le procureur, qui doit tenir un point presse sur ce dossier vendredi après‑midi, ne l’a pas confirmé à ce stade.
