Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Tourcoing, dans le Nord, a été roué de coups jeudi en fin d’après‑midi dans le quartier du Pont de Neuville, selon une source policière. Il souffre notamment d’une fracture du nez et de dents cassées. L’agression policière a été filmée et les images ont circulé sur les réseaux sociaux.
Les faits se sont déroulés vers 18h30, alors que des policiers menaient une opération de surveillance visant à interpeller un voleur de trottinette. Plusieurs personnes auraient reconnu l’agent et l’auraient pris à partie. Deux de ses collègues sont intervenus et ont permis de mettre en fuite les agresseurs.
Un suspect interpellé
Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue. Selon la préfecture de région, les complices sont toujours activement recherchés et l’enquête judiciaire est en cours.
Le ministre de l’Intérieur, démissionnaire, a indiqué sur X que le policier, souffrant de nombreuses blessures, était hospitalisé et qu’il avait pu s’entretenir avec lui la veille. Il a qualifié ce « lynchage, filmé et diffusé sur les réseaux », d’événement glaçant, rappelant que les agressions de forces de l’ordre se produisent régulièrement.
Écœurement et choc. Notre collègue G., policier à la BAC Tourcoing littéralement tabassé par plusieurs voyous sous les yeux de spectateurs filmant, immondes et lâches qu’eux.
Il est blessé et défiguré pour avoir simplement embrassé le métier de garder la paix pour la… https://t.co/DSX11v4iNu
« Il est blessé et défiguré »
Le ministre de la Justice, démissionnaire, a exprimé son soutien au policier et à ses collègues, précisant que la Justice poursuivra avec fermeté les auteurs de ces violences, selon ses instructions.
Du côté des syndicats, la réaction a été vive. Linda Kebbab, du syndicat Un1té, a dénoncé sur X le tabassage du policier « sous les yeux de spectateurs filmant, immondes et lâches », soulignant qu’il avait été « blessé et défiguré » pour avoir choisi de « garder la paix » pour la population. Le syndicat Alliance a, de son côté, estimé que cette violence était planifiée et organisée, appelant la justice à être « à la hauteur ».