L’engouement des jeunes pour la généalogie et l’IA

par Olivier
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L'engouement des jeunes pour la généalogie et l'IA
France

«Nos clients sont très fidèles, certains font aussi des pauses dans leurs recherches. On constate même que cette quête peut sauter une génération et que ce sont les jeunes, aujourd’hui, qui reprennent le flambeau !» Voilà 38 ans que François Lerebourg conçoit et commercialise Généatique, son logiciel de généalogie, dont la version 2026 vient de paraître. Il se souvient des débuts, en 1987, quand les commandes arrivaient via Minitel, que le logiciel fonctionnait sous DOS sur des ordinateurs Amstrad et qu’on envoyait trois disquettes aux utilisateurs.

De la disquette à l’intelligence artificielle

Depuis ces premières versions sur supports physiques, Généatique a continuellement évolué. Une version en ligne a été lancée en 2007, puis la connexion aux bases de données généalogiques sur Internet est apparue en 2015. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle fait elle aussi partie des outils disponibles.

L’IA facilite notamment la colorisation des photos d’ancêtres et, surtout, la transcription des textes des anciens registres, souvent difficiles à déchiffrer pour un lecteur moderne. «À chaque mise à jour, nous retravaillons les interfaces et simplifions les usages», explique François Lerebourg. Il nuance cependant : l’IA peine sur les écritures extrêmement rapprochées des XVIe et XVIIe siècles, mais elle se montre très performante sur les actes de naissance, mariage ou décès plus récents. Le taux de réussite est quasi parfait, tout en nécessitant une relecture et d’éventuelles corrections humaines.

100 000 individus retrouvés

Comment débuter sa généalogie ? Des arbres couvrant plus de 30 générations et dépassant 100 000 individus existent, mais ils demandent un temps considérable. En revanche, remonter son arbre jusqu’à la Révolution de 1789 est, selon François Lerebourg, relativement accessible à la plupart des personnes. Une généalogie est rarement achevée : on peut explorer les branches ascendantes ou descendre vers les descendants pour découvrir fratries et cousinades. Parmi les utilisateurs, l’un d’eux a même réussi à réunir physiquement 3 000 membres de sa famille.

Enregistrer la mémoire des anciens

Quels conseils pour les débutants, en particulier les jeunes qui «attrapent le virus» ou prennent la relève d’un parent ? La patience est essentielle. Commencez par interroger les proches et identifier les vieilles photos familiales retrouvées au grenier. Enregistrer la mémoire des aînés encore vivants permet de partir d’informations fiables.

Ensuite, un outil s’avère nécessaire : des logiciels gratuits en ligne comme Geneanet ou des solutions commerciales comme Généatique (vendu à partir de 29 € pour gérer un arbre jusqu’à 500 noms) aident à structurer les recherches, collecter et classer les informations, et lire ou interpréter les documents.

Il est également capital de se faire accompagner, notamment par une association. François Lerebourg a répertorié ces cercles sur son site. On peut aussi se rapprocher de la Fédération française de généalogie ou suivre des créateurs de contenu dédiés, comme Ketella, un youtubeur montpelliérain qui publie de nombreuses vidéos et enquêtes généalogiques.

Résultat : avec une première année de recherches sérieuses, il est possible de retrouver environ 500 personnes. Attention toutefois aux homonymes, piège classique qui peut entraîner des impasses.

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