Tour d’Espagne : Dernière étape interrompue par des manifestants

par Olivier
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Tour d'Espagne : Dernière étape interrompue par des manifestants
Espagne, Palestine
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La dernière étape du Tour d’Espagne n’a pas connu de vainqueur. En raison de manifestants propalestiniens ayant envahi le parcours du circuit final à Madrid dimanche, la 21e étape a été définitivement arrêtée à 56 kilomètres de l’arrivée, ont annoncé les organisateurs. Des milliers de manifestants, rassemblés pour la dernière étape du Tour d’Espagne, ont pénétré sur le parcours à plusieurs points du centre-ville avant le passage des coureurs.

Sur la Gran Vía, en plein cœur touristique, à Atocha près de la gare centrale, ainsi qu’à la Plaza de Colón, les manifestants ont fait tomber les barrières protégeant le tracé et ont investi les avenues que devaient emprunter les cyclistes pour un circuit répété plusieurs fois en ville. À Atocha, les policiers sont intervenus en chargeant et en lançant des grenades lacrymogènes, avant de laisser finalement les manifestants déambuler.

Des manifestations quasi quotidiennes

Depuis son arrivée en Espagne, la course a été presque quotidiennement le théâtre de rassemblements propalestiniens visant notamment l’équipe Israel‑Premier Tech. Ces actions ont fortement perturbé les coureurs : certains ont chuté lors d’incidents et plusieurs étapes ont dû être écourtées par les organisateurs.

Dans un pays où la cause palestinienne bénéficie d’un large soutien, ces mobilisations surviennent dans un contexte de forte tension entre le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez et celui de Benyamin Netanyahou, après l’annonce récente par le Premier ministre espagnol de mesures destinées à « mettre un terme au génocide à Gaza ».

Le soutien du Premier ministre et les réactions politiques

Dimanche, avant les incidents de l’après‑midi, Pedro Sanchez a exprimé son « admiration » pour les manifestants, tout en affirmant son « respect » pour les sportifs. Cette position s’inscrit dans la ligne adoptée par plusieurs membres de son gouvernement, dont la porte‑parole et ministre des Sports Pilar Alegria, qui a suggéré d’appliquer aux sportifs israéliens un traitement similaire à celui réservé aux Russes après l’invasion de l’Ukraine.

Longtemps plutôt discrète, l’opposition de droite a intensifié ses critiques ces derniers jours, ciblant principalement l’exécutif. « Quel triste spectacle », a déploré le chef de file du Parti populaire Alberto Nunez Feijoo, estimant que, « plutôt que d’encourager ces manifestations, le gouvernement devrait les condamner, les dénoncer et les éviter ».

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