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L’enquête progresse dans la violente agression de policiers en dehors de leur service, survenue samedi soir à Reims (Marne). Deux hommes, dont l’un venait de sortir de prison, ont été mis en examen lundi soir pour « violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a indiqué le procureur. Ces faits interviennent deux jours après une autre agression d’un policier à Tourcoing (Nord), pour laquelle cinq adolescents ont été mis en examen dimanche.
Le profil des suspects
À Reims, deux hommes ont été mis en examen. Ils sont âgés de 26 et 27 ans et originaires de Mayotte, a précisé le procureur. Ils sont en récidive légale pour des faits de violence et l’un d’eux était sorti de prison « depuis quatre jours », a-t-il ajouté. Ces hommes ont été placés en détention provisoire et encourent vingt ans de prison. D’autres assaillants sont toujours recherchés.
Ce qu’il s’est passé samedi soir à Reims
Samedi soir, en plein centre de Reims, des policiers hors service devaient se retrouver dans un restaurant pour un pot de départ après leur service. Ils ont alors été pris pour cible et « lynchés » par « une dizaine » de personnes, qui les ont « frappés très violemment », a rapporté le procureur.
« C’est un « tabassage » en règle », a déploré le procureur de Reims, précisant que si les policiers n’étaient pas en service lors de l’agression, l’enquête « mène à penser que [les agresseurs] connaissaient la qualité de policiers des victimes ». D’après le syndicat de police Un1té Champagne-Ardenne, cette agression est survenue une heure et demie après une première altercation, qui avait eu lieu lorsque les policiers, alors en service, sont intervenus « auprès de fauteurs de troubles ». Les membres des forces de l’ordre auraient ensuite été reconnus et pris pour cible, rapporte le syndicat dans un message sur Facebook.
État des policiers agressés
Les fonctionnaires se sont vus prescrire des incapacités totales de travail (ITT) allant de 4 à 28 jours : l’un pour une cheville cassée, un autre pour un nez cassé, un troisième pour des « coups de boucle de ceinture sur le crâne », et la moitié d’entre eux pour des « hématomes sur tout le corps ».
Réactions après l’agression
Lundi soir, le syndicat Alliance a appelé à un « électrochoc sécuritaire » dans une publication sur X, relayant une vidéo présentée comme celle de l’agression.
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a exprimé son soutien aux policiers sur son compte Facebook, assurant que le très bon maillage de vidéosurveillance de la ville était d’une aide précieuse dans le cadre de l’enquête.
