Ce lundi, le tribunal correctionnel d’Avignon (Vaucluse) a jugé Mario M., éleveur professionnel de 58 ans, poursuivi pour maltraitance animale après la découverte, à son domicile de Mérindol, de deux chiens en état critique. Selon France Bleu, l’un des animaux était déjà mort lorsque les gendarmes sont intervenus ; l’autre a été recueilli par la SPA, qui s’est portée partie civile aux côtés d’autres associations.
La scène avait été découverte le 18 octobre 2024. Dans le chenil, deux bouledogues anglais avaient été laissés sans nourriture ni soins : l’un était en état de putréfaction, l’autre survivait, infesté de puces, au milieu d’excréments et de cadavres de poules. La SPA du Vaucluse a déposé plainte pour « abandon volontaire d’un animal domestique », « privation de nourriture » et « mode de détention inadaptée ». Ces faits relèvent directement de la maltraitance animale dénoncée par les associations impliquées.
« J’ai un peu négligé les soins »
À la barre, l’accusé a assuré avoir nourri les chiens, tout en reconnaissant avoir « un peu négligé les soins » en raison d’une opération de l’épaule qui l’aurait handicapé. Des explications jugées difficiles à entendre de la part d’un éleveur professionnel, a souligné le procureur. Le quinquagénaire a finalement été reconnu coupable de l’ensemble des faits.
Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction à vie d’exercer le métier d’éleveur et d’une interdiction de détenir un animal pendant cinq ans. L’homme devra en outre s’acquitter d’une amende de 1 000 euros et verser 6 500 euros de dommages et intérêts aux associations parties civiles.
