Ce mardi, le tribunal de Charleville-Mézières a jugé deux hommes pour séquestration et violences aggravées ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours. Ils s’étaient introduits et étaient restés trois jours dans le logement d’un habitant de Rethel, dans les Ardennes, selon L’Ardennais. La libération de la victime est intervenue après un appel anonyme signalant la présence de squatteurs.
Avertis, les gendarmes se sont rendus sur place et ont découvert le propriétaire le visage recouvert d’ecchymoses, affirmant être séquestré par deux hommes. Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont retrouvé un pistolet d’alarme, des produits stupéfiants et de l’argent liquide. Les deux mis en cause, âgés de 26 et 38 ans, ont d’abord été placés en garde à vue, puis en détention provisoire.
Battu à coups de crosse de pistolet
Devant les juges, les prévenus ont nié les faits. L’un d’eux a soutenu que « les clés étaient sur la porte », tandis que son complice a assuré que la victime « était libre de faire ce qu’il voulait » et qu’il lui « remplissait le frigo et faisait la lessive ».
La victime, qui a présenté 13 jours d’ITT, a déclaré avoir été frappée à coups de crosse de pistolet. Les accusés ont de nouveau réfuté ces allégations, affirmant que le propriétaire mentait en raison d’une consommation excessive de drogue.
Ces explications n’ont pas convaincu le tribunal. Les deux hommes ont été condamnés à des peines de prison ferme — 12 mois pour l’un et 18 mois pour l’autre — et se voient interdire tout contact entre eux et avec la victime pendant trois ans.