Procès du Violeur de Tinder : Témoignage Choc d’une Victime

par Olivier
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Procès du Violeur de Tinder : Témoignage Choc d'une Victime
France
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Au procès en appel du violeur de Tinder, la première victime à témoigner a livré un récit bouleversant devant la cour d’assises de Créteil.

Camille (prénom modifié), aujourd’hui 33 ans, a raconté comment, en 2015, alors qu’elle avait 23 ans, une séance photo avec Salim Berrada s’est transformée en cauchemar.

Des souvenirs « saccadés et très flous »

Contactée sur Facebook par ce photographe, la jeune femme s’est rendue à son studio parisien, « honorée » et confiante. Sur place, il lui a servi un shot de vodka caramel, puis du vin, avant que ses souvenirs ne deviennent « saccadés et très flous ». Entre deux tenues, il lui a de nouveau proposé de l’alcool, « un ou deux » verres de vin.

Elle se souvient d’images d’un rapport sexuel sans comprendre ce qui se passait. Incapable de marcher, elle a raconté que l’accusé avait ironisé : « Dis donc, tu ne tiens vraiment pas l’alcool ». Trop faible pour partir, elle est restée sur place et a subi un second viol dans son sommeil.

Une « descente aux enfers »

Longtemps, Camille n’a pas porté plainte. « Je pensais que de ne plus en parler serait plus facile. Le problème, c’est que le cerveau n’oublie pas. Les jambes qui s’écroulent, c’est un traumatisme à vie », a-t-elle expliqué. Lorsqu’elle s’est finalement présentée au commissariat, un policier lui a dit que « ce n’est pas un viol », puis « faites ce que vous voulez, de toute façon il y a deux heures d’attente ». Dévastée, elle est repartie sans déposer de plainte, plongeant ensuite dans une période d’excès et de désarroi, qu’elle qualifie de « descente aux enfers ».

À la barre, l’accusé, 40 ans, nie toute soumission chimique et affirme que les relations étaient consenties, y compris avec les seize autres plaignantes. Son avocat soutient qu’aucune preuve ne démontre le contraire.

Condamné à 18 ans de prison en 2024

En 2024, lors du premier procès, Salim Berrada avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour douze viols et trois agressions sexuelles, mais acquitté pour deux plaignantes. Sa peine avait été assortie d’une obligation de quitter le territoire.

En appel, il encourt désormais jusqu’à vingt ans de prison. Le verdict est attendu les 2 ou 3 octobre.

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