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Un homme de 36 ans, présenté comme un « lord irlandais », comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Nice pour avoir escroqué l’acteur et réalisateur Dany Boon de plus de 5 millions d’euros. Le prévenu, déjà condamné pour escroquerie en 2019, a reconnu les faits dès l’ouverture de l’audience. Dany Boon n’était pas présent ; il était représenté par son avocat.
Un personnage soigné et des faux titres
Début 2021, sur recommandation du skipper Marc Pajot, Dany Boon confie au prévenu la gestion d’un voilier dont la livraison était prévue quelques mois plus tard. L’homme se présente alors sous les traits d’un aristocrate irlandais : costume trois‑pièces, chapeau mou et rosace à la boutonnière, se disant skipper et membre du Royal Cork Yacht Club et se vantant d’un passé de propriétaire terrien et planteur jamaïcain.
Le prévenu, se prévalant d’un master de l’université d’Oxford, a admis les faits en audition. Il a expliqué aux enquêteurs que « c’est l’occasion qui a fait le larron ». Les avocats de Dany Boon ont, de leur côté, nié toute intention illégale de la part de l’acteur et rappelé qu’il a toujours agi dans le respect des lois et règlements.
Montages financiers et promesses de rendement
En mars 2021, le prévenu met en place, selon la narration du dossier, « une solution légale, efficace » : il crée une société pour gérer le yacht et perçoit 2,2 millions d’euros destinés à finaliser l’acquisition et à assurer l’entretien du navire. Il fait également souscrire une assurance auprès d’une société présentée comme basée aux îles Samoa.
Trois mois plus tard, il propose à l’acteur un placement financier auprès d’une banque irlandaise. Dany Boon verse alors 4,5 millions d’euros, affirmant vouloir financer l’achat d’un voilier plus grand. Le prévenu assure que ce placement comportait d’abord des motivations fiscales et autres avantages, explications contestées par la défense de l’acteur.
L’arnaque se dévoile
En novembre 2021, le faux lord annonce la cession de son activité. Inquiet de la fiabilité du repreneur, Dany Boon demande le retour des fonds — qui, selon l’enquête, ont déjà disparu. Les sommes auraient été transférées vers des comptes à Monaco ou à Singapour et une partie consacrée à des achats de produits de luxe pour plus de 400 000 euros.
Le prévenu affirme que l’argent se trouve désormais au Panama ou dans des îles du Pacifique, dissimulé dans « des structures complexes » qu’il pourrait, dit‑il, démêler pour indemniser les victimes s’il était remis en liberté.
Procédures internationales
La justice monégasque a également engagé des poursuites pour blanchiment à l’encontre du prévenu et de son ex‑épouse et a émis un mandat d’arrêt international. L’affaire, jugée sur la Côte d’Azur, est présentée comme un exemple d’escroquerie sophistiquée visant des personnalités et d’opérations financières transnationales.
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