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Un lourd bilan, encore provisoire : en Indonésie, les équipes de secours tentaient mardi de localiser au moins 38 personnes portées disparues après l’effondrement, la veille, d’un internat islamique. Le bilan provisoire de l’accident s’établit à trois morts.
Plus d’une centaine d’étudiants s’étaient rassemblés pour la prière de l’après‑midi lundi à l’internat islamique Al‑Khoziny, dans la ville de Sidoarjo, dans l’est de Java, lorsque l’immeuble s’est soudainement effondré.
Personnes sous les décombres
« À ce jour, le bilan est de trois décès et de 99 survivants », a déclaré mardi le directeur de l’Agence nationale de recherche et de sauvetage, Mohammad Syafii. Le porte‑parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), Abdul Muhari, a indiqué que les sauveteurs recherchaient toujours activement 38 personnes qui seraient coincées sous les décombres.
Des familles, sans nouvelles de leurs proches, étaient rassemblées autour du bâtiment à plusieurs étages de Sidoarjo, commune située à environ 30 kilomètres au sud de la grande ville de Surabaya.
Opération de levage de matériaux en béton
Plus de 300 personnes, dont des soldats et des policiers, participent aux opérations de recherche rendues difficiles par l’état « instable » des décombres, a expliqué Mohammad Syafii. Les blocs de béton s’empilent les uns sur les autres, nécessitant un traitement particulier de la part des sauveteurs.
Des équipements lourds, tels que des grues et des excavatrices, pourraient accélérer et faciliter le levage des matériaux en béton, a‑t‑il souligné. « Il est toutefois important de noter que les mouvements du béton peuvent menacer la vie des survivants encore coincés sous les décombres », a‑t‑il relevé.
Piliers défectueux
Après un premier décès lundi, Atok Irawan, directeur d’un hôpital local à Sidoarjo, a indiqué que deux personnes supplémentaires, soignées aux urgences, étaient décédées.
Lundi, l’un des gardiens de l’internat, Abdus Salam Mujib, avait déclaré que le bâtiment s’était effondré pendant que des ouvriers coulaient du béton pour ériger un étage supplémentaire.
« Les piliers des fondations n’auraient pas pu supporter le poids du moulage, provoquant l’effondrement du bâtiment jusqu’au rez‑de‑chaussée », a indiqué Abdul Muhari. Selon lui, l’accident aurait pu être évité si des normes de construction plus strictes avaient été respectées : le laxisme des règles suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité des bâtiments en Indonésie.
