L’affaire sort de l’ordinaire. Mardi matin, le tribunal de Mont-de-Marsan a examiné le cas d’un touriste néerlandais interpellé avec une quantité importante de stupéfiants. Le septuagénaire a été arrêté le 25 septembre par la douane à Liposthey, dans les Landes. Son camping-car contenait plus de 200 ml de GHB, 1 gramme d’amphétamines et 24 pilules d’ecstasy.
Fébrile et tremblant durant l’audience, le prévenu a expliqué que le GHB — souvent appelé « drogue du violeur » — est « toléré » aux Pays-Bas, où il réside. Il a raconté avoir quitté son pays début août pour des vacances en France, après un itinéraire passant par la Belgique, le Luxembourg et une incursion en Espagne.
Du GHB pour « mieux dormir »
Ancien professeur de sport, le retraité a assuré que les produits saisis étaient exclusivement destinés à son usage personnel. Il a déclaré consommer du GHB une fois par semaine « pour mieux dormir » et utiliser amphétamines et ecstasy lors d’occasions festives. Lors de ses réquisitions, le procureur s’est montré sceptique : « Vous dites que vous consommez 3 ml de GHB une fois par semaine, mais vous aviez sur vous un arsenal qui vous aurait permis de tenir pendant un an et demi. »
Le prévenu a assuré avoir acheté les stupéfiants à un dealer néerlandais et ne pas avoir prêté attention aux quantités. Le tribunal n’a toutefois pas retenu la thèse du trafic. Le retraité, qui bénéficie d’une situation financière confortable, a été condamné à 3 000 € d’amende et à 10 mois de prison avec sursis pour détention, importation et usage de stupéfiants.