Les faits
Six ans après les faits, le traumatisme reste vif pour une habitante de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). À 30 ans et enceinte de sept mois, elle s’est rendue au cabinet médical pour une réaction cutanée dans le bas du dos. Lors de cette consultation, elle a été prise en charge par un médecin généraliste remplaçant de plus de 70 ans, désigné comme le Dr E.
Allongée sur la table d’examen, la patiente affirme que le septuagénaire lui a « enfoncé un doigt » en effectuant « plusieurs va‑et‑vient », geste qui aurait été répété à deux reprises. Sous le choc, elle raconte avoir ensuite subi ce qu’elle décrit comme un « jeu de séduction » pendant que le médecin rédigeait une ordonnance. La prescription était erronée et incompatible avec une grossesse.
Antécédents et suites judiciaires
Le médecin en cause, qui aurait obtenu son diplôme en Belgique, a plusieurs fois changé de lieu d’exercice au cours de sa carrière. Certains anciens confrères l’auraient déjà mis en garde contre son comportement. À Nogent-sur-Marne, d’autres patientes s’étaient plaintes de prises en charge problématiques : il lui est notamment reproché d’avoir touché le sexe d’une adolescente sans consentement.
La victime présumée a mis du temps à nommer ce qu’elle avait vécu, puis a compris qu’il s’agissait d’un viol. Elle a déposé plainte. Un rapport médical mentionne des « fissures anales » et un « traumatisme », mais l’Ordre des médecins l’a récemment déboutée. L’affaire est désormais portée au pénal.
Les mots-clés de l’affaire — viol, médecin, Val-de-Marne — soulignent l’angle judiciaire et sanitaire de ce dossier, qui interroge les procédures de signalement et de contrôle dans l’exercice médical.