Dans le cadre d’une affaire de trafic d’armes coordonné depuis une prison en Picardie, treize personnes ont été mises en examen dans les départements des Hauts-de-France et du Rhône. Une intervention de grande ampleur, mobilisant environ 150 gendarmes, a eu lieu le 30 septembre.
Depuis le début de l’année, la section de recherches d’Amiens travaillait de façon soutenue afin de parvenir au démantèlement de ce réseau de trafic d’armes piloté depuis un établissement pénitentiaire picard.
Un important réseau de trafic d’armes démantelé
Les investigations, initialement ouvertes sur une autre affaire, ont permis de révéler les agissements du détenu au sein de la prison. Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, il recrutait des complices — parmi lesquels figuraient des femmes — et leur demandait de s’inscrire dans un club de ball-trap.
Ce procédé facilitait l’achat d’armes de catégorie C (fusils à pompe, pistolets-mitrailleurs, fusils de chasse, revolvers, pistolets automatiques et fusils semi-automatiques) dans des armureries ou via Internet. Les numéros de série étaient ensuite limés avant que les armes ne soient revendues, parfois avec une marge atteignant 300 %.
Au total, quinze personnes ont été placées en garde à vue et treize ont été déférées pour des chefs d’inculpation incluant :
- association de malfaiteurs,
- infractions à la législation sur les armes,
- trafic en bande organisée,
- vente en bande organisée d’armes à feu.
Les saisies effectuées comprennent quinze armes à feu et des munitions, ainsi que 45 000 € en espèces et 500 000 € d’avoirs criminels.