Un homme de 69 ans est décédé jeudi à Saint‑Python, près de Cambrai (Nord), à la suite d’une explosion obus survenue alors qu’il manipulait l’engin à son domicile. Le drame s’est produit en fin de matinée, a indiqué la procureure de Cambrai, Ingrid Görgen, qui a précisé qu’« aucune autre personne n’était présente au moment de l’explosion ».
Les démineurs ont été dépêchés immédiatement pour sécuriser les lieux. Ils ont pris en charge cinq autres obus retrouvés dans la maison, a précisé la préfecture du Nord. Le parquet de Cambrai a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès du sexagénaire.
Des reliques toujours dangereuses
Le nord et l’est de la France restent encore jalonnés de munitions héritées des deux guerres mondiales. Chaque année, des milliers d’obus, grenades ou mines sont extraits des sols, souvent lors de travaux agricoles ou de chantiers. Ces engins, parfois instables, peuvent exploser au moindre choc ou en cas de manipulation inappropriée. En 2024, plusieurs interventions similaires ont eu lieu dans le Nord et la Somme, sans conséquence aussi dramatique.
Les autorités rappellent régulièrement les règles de sécurité : ne jamais toucher un objet suspect, ne pas tenter de le déplacer et prévenir immédiatement les forces de l’ordre. Les services de secours et les préfectures, notamment celles du Nord et de la Meuse, insistent sur le danger que représentent ces vestiges explosifs, même après plusieurs décennies passées sous terre.
