« Dix minutes après l’avoir fait, je le regrettais déjà. » Un quinquagénaire qui, début octobre, a envoyé trois colis piégés à destination de personnalités depuis une petite commune de Dordogne a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans ferme.
L’affaire s’achève donc sans blessés, mais non sans peur. Sur le plateau de C à vous, la journaliste Estelle Denis — l’une des trois personnes visées aux côtés du député Manuel Bompard et de l’humoriste Élodie Poux — a relaté son inquiétude : « Au début, j’ai cru que c’était un canular quand la police m’a appelée. »
La réalité s’est ensuite imposée : « J’ai compris que c’était sérieux […] J’ai eu assez peur pendant quelques jours », a-t-elle confié, décrivant le climat d’angoisse provoqué par la réception d’un des colis piégés.
« Mais qu’est‑ce que j’ai fait ? »
Face à une telle menace, Estelle Denis a exprimé son incompréhension et son désarroi : « On se demande “mais qu’est‑ce que j’ai fait pour mériter qu’on m’envoie un colis piégé ?” »
Le mobile évoqué par l’auteur de ces envois renvoie à des paroles anciennes de la journaliste à propos des antivax, a indiqué le coupable. L’affaire souligne la portée parfois dangereuse des tensions publiques autour de sujets sensibles, ainsi que la crainte durable suscitée par les colis piégés.
