Cambriolage au Louvre : vol de bijoux historiques en pleine journée

par Olivier
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Cambriolage au Louvre : vol de bijoux historiques en pleine journée
France

Portrait

L’essentiel

  • Neuf bijoux « d’une valeur patrimoniale inestimable », dont l’un a été retrouvé, ont été volés en moins de sept minutes au musée du Louvre ce dimanche matin.
  • Un « commando » de quatre personnes est toujours recherché.
  • Enquête en cours : quelles pièces ont été dérobées, comment les voleurs ont procédé et qui sont les suspects.

Le cambriolage

Neuf bijoux « d’une valeur patrimoniale inestimable » ont été volés en moins de sept minutes au musée du Louvre dimanche matin à 9h30, peu après l’ouverture au public. Le vol s’est déroulé dans la galerie d’Apollon, où sont exposés la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, célèbres pour les bijoux de l’ère napoléonienne. Un « commando » de quatre personnes est toujours recherché.

Comment les voleurs sont-ils entrés (et partis) ?

Peu après l’ouverture, vers 9h30, quatre cambrioleurs sont entrés dans le musée en découpant une vitre à la disqueuse depuis une nacelle installée sur un camion à l’extérieur du bâtiment. Alors que les premiers visiteurs arrivaient, ils se sont rendus dans la galerie d’Apollon et ont scié deux vitrines contenant des bijoux. Après avoir dérobé neuf pièces, les malfaiteurs sont repartis par une fenêtre et ont pris la fuite sur plusieurs scooters. L’un des véhicules a été retrouvé, selon le ministère de l’Intérieur.

La magistrate a décrit la scène : « Nous avons sur les lieux quatre malfaiteurs qui agissent, deux qui arrivent, l’un au volant de cette nacelle, l’autre en qualité de passager, et deux autres malfaiteurs qui précèdent et suivent la nacelle au moment où elle s’installe sous le balcon qui va permettre l’accès direct à la galerie. »

Quels bijoux ont été volés ?

Parmi les objets dérobés, huit bijoux datant du XIXe siècle ont été emportés, notamment le diadème de l’impératrice Eugénie, qui compte près de 2 000 diamants. Les voleurs ont également pris le collier de la parure de saphirs de la reine Marie‑Amélie et de la reine Hortense, composé de huit saphirs et de 631 diamants, ainsi que le collier en émeraudes de la parure de Marie‑Louise, qui comprend 32 émeraudes et 1 138 diamants.

Un neuvième objet, la couronne de l’impératrice Eugénie — formée de 1 354 diamants et de 56 émeraudes — a été retrouvée « abîmée », abandonnée lors de la fuite des malfaiteurs. L’état de ce bijou est « en cours d’examen », a précisé le ministère.

Qui sont les suspects ?

La procureure de Paris a indiqué qu’un « commando » de quatre hommes au visage dissimulé est recherché. Ils se sont enfuis sur des scooters de forte puissance. La magistrate a évoqué la possible existence de « commanditaires » et de « petites mains » au sein du groupe. Le ministre de la Justice a dit avoir « bon espoir » que les malfaiteurs soient interpellés « très rapidement », estimant que l’opération, qui n’a duré que « sept minutes », semblait l’œuvre de cambrioleurs « chevronnés » qui pourraient être « étrangers ».

La procureure a toutefois précisé que l’hypothèse d’une ingérence étrangère n’était à ce stade « pas privilégiée » et que l’on se situait « plutôt dans une hypothèse de grand banditisme ». Elle a ajouté que les investigations avaient reçu le témoignage d’un citoyen signalant qu’un des malfaiteurs s’était débarrassé d’un gilet jaune, désormais entre les mains des enquêteurs.

Une enquête pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime a été ouverte et confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB). Le parquet a indiqué que « le préjudice est en cours d’évaluation » et que « soixante enquêteurs » étaient mobilisés. Le président de la République a assuré que « les œuvres » seraient retrouvées et « les auteurs traduits en justice ».

L’alarme s’est‑elle déclenchée ?

Selon le ministère de la Culture, les alarmes situées sur la fenêtre extérieure de la galerie d’Apollon et sur les deux vitrines haute sécurité se sont déclenchées au moment de l’effraction. Elles étaient en fonctionnement et leur signal a bien été reçu par le poste central de sécurité. Reste à déterminer si les gardiens ont entendu ces alertes et si elles ont retenti dans la salle visée par le vol, a expliqué la procureure.

Cinq agents du musée présents dans la galerie et les pièces adjacentes sont immédiatement intervenus pour alerter les forces de l’ordre et assurer l’évacuation du public. La procureure a indiqué que les voleurs avaient menacé les gardiens « avec les disqueuses » qu’ils ont utilisées pour fracturer les vitrines. Le ministère a salué le « professionnalisme » du personnel : grâce à leur intervention, les malfaiteurs ont pris la fuite en abandonnant leurs équipements.

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