« Nous sommes des agents d’accueil, pas des policiers. » Quatre jours après le cambriolage au Louvre, un surveillant a raconté à BFMTV la scène du braquage survenu le dimanche 19 octobre. Il était l’un des cinq agents présents dans la galerie Apollon.
Il a expliqué qu’au moment du cambriolage « entre dix et cinquante visiteurs étaient dans la salle » et que la priorité des agents était de mettre les personnes à l’abri. « Je me suis caché au niveau d’une issue de secours pour voir la scène afin de sonner des éléments à la police. Je les vois en train de scier la vitre », a-t-il raconté.
Ce témoignage sur le cambriolage Louvre souligne le rôle d’accueil et de protection des agents, distinct de celui des forces de l’ordre.
Défense des agents du musée
Les quatre cambrioleurs, équipés d’une disqueuse, s’attaquaient alors aux vitrines, qui ont fait l’objet de critiques sur leur solidité. « Je ne sais même pas s’ils nous ont vus », a confié l’agent. « Leur priorité, c’étaient les bijoux. »
Le vacarme empêchait toute communication : « On n’entend rien dans la salle à cause du bruit de la disqueuse. » Le braquage n’a duré que quelques minutes, avant la fuite des voleurs, emportant un butin estimé à 88 millions d’euros.
Dans un rapport attendu début novembre, la Cour des comptes alerte sur des failles au niveau de la sécurité du musée, notamment du système de vidéosurveillance. Selon la Cour, à peine plus d’un tiers des salles disposent d’au moins une caméra. En cinq ans, seules 138 caméras supplémentaires ont été installées, malgré un budget annuel de fonctionnement de 323 millions d’euros.
