Un homme de 24 ans, accusé de home-jacking, a été condamné par le tribunal de Nanterre mercredi. L’agression avait eu lieu en pleine nuit, dans un logement de Puteaux : la victime, une femme de 40 ans, se trouvait chez elle avec son bébé et une amie. Bien qu’il clame son innocence, l’auteur du home-jacking a été reconnu coupable et a écopé d’une peine de prison.
La victime, encore choquée, n’a pas souhaité revenir sur les faits à la barre ; son avocat a cependant plaidé en sa faveur.
Cagoulés, armés d’une matraque et d’un tournevis
Dans la nuit du 11 au 12 mai, la victime, dont le conjoint était à l’étranger, a entendu sa chienne aboyer dans le salon. Elle a aperçu des pieds sur la terrasse et tenté de verrouiller la porte-fenêtre, mais les malfaiteurs, cagoulés, ont été plus rapides et ont réussi à pénétrer dans le logement.
Un des agresseurs a immobilisé la femme en lui faisant une clé de bras et l’a menacée avec un tournevis placé sous la gorge. Il était également muni d’une matraque et a frappé la chienne. L’amie de la victime est alors arrivée dans le salon avec le bébé. Les braqueurs ont réclamé de l’argent et des montres puis se sont dirigés vers le dressing, d’où ils ont emporté des vêtements de grande marque, des chaussures Hermès, des diamants et plusieurs montres, dont au moins une Rolex. Le préjudice total est estimé à 80 000 euros.
Enquête et condamnation
Les enquêteurs ont pu identifier les auteurs grâce aux empreintes relevées sur un rouleau de scotch retrouvé sur les lieux. De plus, les relevés d’antennes ont montré que les téléphones de deux jeunes hommes avaient borné à proximité du domicile de la victime la veille, pendant et après l’agression. Leur périple s’était poursuivi dans le XVIIIe arrondissement de Paris, secteur connu pour les filières d’écoulement des objets volés.
Pour sa défense, l’accusé a affirmé qu’un homme influent du quartier lui avait demandé la veille son téléphone et un rouleau de scotch. Les juges n’ont pas retenu cette version : il a été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, et à la révocation d’un sursis de six mois.
