Récemment doté d’une charte contre les nuisances sonores, signée par plusieurs communes de Charente-Maritime et sous l’égide de la préfecture, l’aéroport de La Rochelle-Île de Ré peine toutefois à satisfaire les riverains. Selon Le Parisien, cette charte de prévention reste insuffisante aux yeux des habitants, qui dénoncent des nuisances sonores à La Rochelle persistantes.
En pleine croissance, l’aéroport a enregistré 27 500 mouvements d’aéronefs en 2024 (dont moins de 2 500 mouvements commerciaux) et a accueilli 294 150 passagers.
Encore des efforts à faire concernant la pollution sonore
Même si les communes de La Rochelle, Lagord et L’Houmeau ont signé cette charte rappelant « un ensemble de bonnes pratiques et d’engagements », les résultats ne sont pas encore au rendez-vous.
La charte prévoit notamment qu’au décollage les aéronefs montent à 1 000 pieds d’altitude (environ 305 m) et survolent la rocade rochelaise. Pour les arrivées, les avions doivent effectuer un dernier virage en interceptant puis en suivant la rocade jusqu’à l’axe de piste. L’aviation légère (pilotes privés ou amateurs) devra également être équipée d’atténuateurs de bruit.
Dans ce cadre, l’Aéro-club de La Rochelle (ACLR) annonce la modernisation de sa flotte avec des appareils moins bruyants et la limitation des tours de piste d’entraînement et de formation. La société spécialisée dans les vols d’hélicoptère s’engage, elle, à ne pas réaliser de circuits touristiques entre midi et 14 h les samedis, dimanches et jours fériés.
Les vols devront en outre être effectués à 2 000 pieds (contre 1 000 actuellement). L’Association contre les pollutions aériennes (ACPA 17) a refusé de signer la charte, estimant que le dispositif ne répond pas à ses demandes : « Ce qui nous gêne, ce sont les avions de loisir, les jets privés et surtout les hélicoptères », affirme son président, qui demande que les vols privés soient limités à la semaine, de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h.