Des Enfants Recrutés Comme Policiers au Mexique

par Olivier
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Des Enfants Recrutés Comme Policiers au Mexique
Mexique

Société

Dans l’État de Guerrero, au Mexique, la violence endémique a poussé des communautés à prendre des décisions extrêmes pour protéger leurs enfants. Guerrero, Mexico child police Un court-métrage saisissant décrit la région comme « le monstre dans les montagnes », où pauvreté et violences forcent les plus jeunes à choisir entre préserver leur innocence ou préserver leur vie.

Les attaques contre des civils sont fréquentes : en 2020, plus de 20 enfants ont perdu leur père lors d’une fusillade visant un groupe de musiciens indigènes appelé Sensación Musical, dix personnes ayant été tuées, parmi lesquelles des artistes parfois âgés de seulement 15 ans (BBC).

Selon des enquêtes locales, les cartels se tournent de plus en plus vers le recrutement d’enfants : enlèvements, enrôlement comme soldats de terrain, exécuteurs à contrat ou travailleurs d’entrepôt. Face à cette menace, certaines communautés ont choisi de former des enfants en guise de force de protection, donnant naissance à une réalité troublante d’« enfants policiers ».

Des temps désespérés requièrent des mesures de protection

Guerrero, Mexico child police training

En 2020, des images ont circulé montrant de nouveaux « officiers » : des enfants âgés de six à quinze ans. Les plus jeunes brandissaient des bâtons, les plus âgés des fusils usés, le visage parfois dissimulé par un foulard. Leur tenue se limitait à des t-shirts assortis et des sandales ou baskets, et leur terrain d’entraînement se situait dans les montagnes — métaphore visuelle d’un combat difficile à mener.

  • Nombre approximatif de recrues : une vingtaine d’enfants ont rejoint la force en janvier (BBC).
  • Âges observés : certains avaient 6 ans, d’autres jusqu’à 15 ans.
  • Raisons évoquées : protéger les familles après des attaques meurtrières et des actes de représailles.

Des témoignages rapportent que des enfants ont suivi un entraînement aux armes après la disparition ou le meurtre de proches, faute de pouvoir se rendre à l’école parce que les trajets étaient trop dangereux (Reuters).

Pour des défenseurs des droits humains, cette mobilisation d’enfants n’est pas une solution mais « un cri de détresse ». Comme le souligne un militant local, abandonnées par l’État, certaines populations indigènes se retrouvent sans défense face aux mafias. La presse locale présente parfois cette initiative comme un message adressé au gouvernement, en réaction à une stratégie nationale qualifiée de « non-confrontation » — résumée par le slogan « abrazos, no balazos » (« des câlins, pas des balles ») — signifiant que, sans la menace des tirs, les parents pourraient davantage protéger et étreindre leurs enfants (Der Spiegel, BBC).

Pour en savoir plus sur le contexte visuel et documentaire de la région, consulter le court reportage disponible en ligne (Pulitzer Center) ou les images publiées sur les plateformes vidéo (YouTube).

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