Le drame à Trévoux
Mael, 18 ans, a été soufflé lors de l’explosion dans l’Ain qui a détruit son appartement lundi soir à Trévoux. Blessé mais conscient, il a utilisé son téléphone pour tenter de guider les secours vers ses demi-frères, sans succès, confient des voisins à l’AFP.
Amandine, 40 ans, qui habite en face de l’immeuble de quatre étages où s’est produite la déflagration, connaît bien la mère des jeunes victimes, une femme de 41 ans qui vivait au rez-de-chaussée. « Elle était dehors, elle a ouvert la porte et ça a explosé. Ses enfants étaient à l’intérieur. Ils étaient tous les trois sous les décombres » du bâtiment 45A, raconte-t-elle.
Radwane Mounir, résident du 45B, a aidé les pompiers à dégager les victimes et à localiser Mathieu, 3 ans, et Thomas, 5 ans, ensevelis. En arrêt cardio-respiratoire, les deux garçons n’ont pas pu être sauvés. Selon les témoignages, Mael envoyait des messages sur son groupe de football pour indiquer sa position. « Grâce à ça, les secours ont pu retrouver sa trace. Ses deux petits frères, les secours ont essayé de les réanimer, mais il n’y avait rien à faire », rapporte Amandine.
Interventions et réactions
La mère, employée dans la cantine d’une école de la ville, son fils et son mari ont été transportés à l’hôpital Édouard-Herriot à Lyon ; ils en sont sortis mardi matin, selon le maire de Trévoux, Marc Péchoux.
Jetmir Pangja, 25 ans, qui vivait à l’étage au-dessus, témoigne de la stupeur du quartier : « Deux petits enfants qu’on croise tous les jours, se dire qu’ils sont plus de ce monde, on se dit que c’est un cauchemar, qu’on va nous pincer et qu’on va se réveiller. »
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, s’est rendu sur place pour témoigner du « soutien » et de la « compassion » du gouvernement envers la famille. Selon lui, une personne était encore « manquante » mardi, « qui était probablement occupante d’un des logements ». La préfecture a indiqué en fin de journée que les pompiers utilisaient notamment une pelle mécanique sur le site de l’explosion afin de s’assurer de l’absence d’autres victimes potentielles.
