Une vaste opération internationale menée en juin a abouti à l’interpellation de 158 individus impliqués dans le trafic d’êtres humains, a annoncé ce vendredi Interpol. Cette action, coordonnée par les forces de l’ordre autrichiennes et roumaines du 1er au 6 juin, ciblait principalement l’exploitation sexuelle, la criminalité forcée et la mendicité contrainte.
Au cours de cette opération, 1 194 victimes potentielles ont été identifiées, issues de 64 pays différents. Les principales nationalités recensées sont la Roumanie, l’Ukraine, la Colombie et la Chine. Ces victimes étaient parfois transportées au-delà des frontières nationales, et même continentales, selon un communiqué d’Interpol, qui a collaboré avec Europol et Frontex pour coordonner ce dossier.
Une majorité de femmes parmi les victimes
Près de 15 000 agents issus de 43 pays différents ont participé à cette mobilisation internationale, a précisé Interpol, dont le siège est à Lyon. La majorité des victimes d’exploitation sexuelle identifiées étaient des femmes adultes. En parallèle, les victimes mineures étaient souvent exploitées dans la mendicité forcée ou des activités criminelles telles que le vol à la tire.
De nombreux cas impliquent des jeunes victimes exploitées par leurs propres familles. Lors de cette opération, la police fédérale brésilienne a démantelé un réseau de traite qui recrutait les victimes via de fausses offres d’emploi, avant de les transporter jusqu’en Birmanie à des fins d’exploitation sexuelle.
En Italie, des perquisitions menées dans des salons de massage ont permis d’identifier 75 victimes potentielles originaires de Roumanie, Chine et Colombie. Lors de ces interventions, des armes à feu ainsi que des stupéfiants ont également été saisis. Par ailleurs, la police thaïlandaise a démantelé un réseau de prostitution impliquant des mineurs, opérant via une plateforme de médias sociaux reconnue.