Publié le 18/01/2025 à 02h43 • Mis à jour le 18/01/2025 à 02h43
Une des rames de tramway impliquées dans l’accident qui a blessé 68 personnes à Strasbourg a été évacuée vendredi soir. Cet incident, survenu à la station souterraine « Gare centrale », a déclenché des opérations d’envergure sur le réseau local de transport.
Les responsables du transport ont insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité de la rame évacuée pour les besoins de l’enquête en cours. « La rame reste une pièce cruciale de l’enquête toujours en cours. De ce fait, la préservation de son intégrité est obligatoire », a déclaré l’entreprise dans un communiqué. Le retour complet à la normale du réseau ne devrait pas se faire avant la fin janvier, alors que la seconde rame impliquée n’a pas encore été déplacée.
Longues vérifications en cours
Selon Emmanuel Auneau, directeur général de la compagnie de transport, les techniciens commenceront les réparations nécessaires dès lundi pour remettre en état les systèmes d’accroche entre compartiments, appelés rotules, afin de faciliter le déplacement de la deuxième rame. Il a souligné l’efficacité des équipes : « Ils ont travaillé avec méthode pour garantir que le tramway puisse circuler à nouveau. En parallèle, d’autres membres du personnel ont inspecté l’ensemble du tunnel et des installations aériennes. »
L’accident a eu lieu lorsqu’un tramway, arrêté sur une pente en raison d’un embouteillage causé par une manifestation, a échoué à redémarrer, reculent alors et heurtant un autre tramway stationné devant lui. « La rame impliquée dans l’accident n’était pas équipée d’un système de sécurité pour empêcher un retour en arrière », a précisé Emmanuel Auneau, tout en notant que l’origine de ce dysfonctionnement reste à établir.
Deux enquêtes en cours
Deux enquêtes ont été initiées : une enquête judiciaire pour blessures involontaires, visant à déterminer d’éventuelles responsabilités pénales, et une enquête technique menée par le Bureau d’enquête sur les accidents de transport terrestre (BEATT) pour analyser les circonstances exactes de l’accident.
En outre, un Comité social et économique (CSE) exceptionnel s’est tenu mardi. La direction et les élus ont exprimé leur « soutien et leur compassion à l’égard des victimes » et ont évoqué le choc émotionnel ressenti par les conducteurs, bien qu’ils n’aient pas subi de blessures physiques.