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Dans la nuit de mardi à mercredi, trois jeunes âgés de 14, 15 et 19 ans ont trouvé la mort après un dramatique accident à Alès : leur voiture a terminé sa course dans la piscine gelée d’un pavillon et les occupants n’ont pas pu s’en extraire.
Le parquet a obtenu plusieurs éléments, notamment les premiers résultats des autopsies et des analyses toxicologiques pratiquées sur les trois corps.
De quoi sont mortes les trois victimes ?
Jeudi, les autopsies ont été effectuées à l’institut médico‑légal de Nîmes. Les trois jeunes sont décédés par « noyade » et non des suites d’un choc, a précisé le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini. Les airbags du véhicule ne se sont pas déclenchés. Les corps ne présentent pas de fractures et les poumons contiennent de l’eau.
Qui conduisait le véhicule ?
Initialement, des informations faisaient état du plus jeune, 14 ans, comme conducteur. Les enquêteurs privilégient désormais une incertitude : la victime de 14 ans et celle de 19 ans étaient toutes deux assises à l’avant, mais « à cette heure, on ne sait pas encore qui conduisait », a indiqué le procureur.
Cette incertitude laisse aussi penser que les occupants n’étaient peut‑être pas attachés. On ignore pour l’instant s’ils ont tenté d’enlever leurs ceintures pour s’extraire ou s’ils n’en portaient pas.
Qu’ont révélé les analyses toxicologiques ?
Les premiers résultats montrent que le majeur (19 ans) était positif à l’alcool et au cannabis. Les analyses réalisées sur l’adolescent de 14 ans se sont avérées négatives. Les autorités attendent encore des bilans complémentaires pour détecter d’éventuelles consommations de cocaïne et d’amphétamines.
D’autres examens doivent déterminer s’ils avaient inhalé du protoxyde d’azote : plusieurs bonbonnes ont été retrouvées dans l’habitacle, selon le procureur.
Comment s’est déroulée la soirée ?
Le procureur a indiqué que les trois jeunes avaient passé une partie de la nuit à effectuer des rodéos en ville, multipliant les allers‑retours à vive allure sous une pluie battante.
Vers minuit, leur voiture s’est retrouvée face à un véhicule de police. Une courte poursuite s’est engagée sur quelques centaines de mètres avant que les forces de l’ordre ne renoncent, refusant de prendre des risques dans ces conditions météorologiques. « Il y a eu une amorce de course‑poursuite, mais très rapidement ils se sont engouffrés dans les quartiers et la BAC les a perdus de vue. Ça se passait sous une pluie battante, les policiers n’ont pas voulu prendre de risques inconsidérés », a expliqué le magistrat.
Vers 1h30, le véhicule a raté un virage, heurté un muret puis plongé dans la piscine d’un pavillon, se retrouvant sur le toit. Coincés sous l’eau, les occupants n’ont pas pu sortir. L’alerte n’a été donnée que le matin, vers 6 heures, par les habitants.
Que sait‑on des trois victimes ?
La victime de 15 ans, assise à l’arrière, était en fugue et originaire de Nevers (Bourgogne). Il avait été placé en garde à vue le week‑end précédent et devait être ramené chez sa mère avant d’échapper au service de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Le jeune de 19 ans, déjà connu des services de police pour des faits liés aux stupéfiants lorsqu’il était mineur, était positif au cannabis et présentait un taux d’alcoolémie de 0,7 g/l. Le mineur de 14 ans, inconnu de la justice, avait des analyses négatives.
Une expertise doit encore déterminer lequel des deux jeunes assis à l’avant était au volant au moment du drame.
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