À plusieurs reprises, il a assuré n’avoir « jamais été informé » des violences physiques et sexuelles perpétrées, alors que de nombreux récits et preuves ont été révélés par Mediapart. Un témoignage partagé par Sud-Ouest et impliquant une scène vécue par une de ses filles vient une nouvelle fois contredire la version officielle.
La fille a déclaré au quotidien local que ce dossier permet d’interroger « la question du déni individuel et collectif » des violences dans la société. Elle ajoute qu’il s’agit « de la question » qu’elle défend depuis des années et qu’il est temps d’avancer autrement qu’en posant de simples injonctions. « Vous imaginez, on est 80 ou 100 dans la salle, et ça ne parle pas… L’impossibilité que ça parle, c’est quand même plus intéressant à problématiser que d’imaginer le père et la mère Ubu en train de comploter dans leur cuisine pour que le crochet à mômes puisse continuer à fonctionner tranquillement », a-t-elle expliqué.
François Bayrou en « colère » de voir ses enfants mêlés à la polémique
Un homme, aujourd’hui âgé de 56 ans, a témoigné avoir été le témoin d’une scène de violence perpétrée par un surveillant sur un élève lors d’une après-midi d’études durant l’année scolaire 1987-1988. Assis à côté de la fille aînée du Premier ministre, il se souvient que cette dernière a « forcément raconté » l’événement à ses parents, en affichant un « regard rempli d’effroi ». Cet homme a par la suite déposé plainte contre François Bayrou pour « non-dénonciation de crime et délit ».
François Bayrou a réagi en déclarant : « Celui qui me fera mêler mes enfants à tout ça n’est pas né », exprimant ainsi sa colère de voir sa famille impliquée dans cette polémique. Le maire de Pau, qui partage ce sentiment, a également bénéficié, ce samedi, du soutien du président de la République.