Affaire Emile Louis : une potentielle 8e victime retrouvée ?

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Affaire Emile Louis : une potentielle 8e victime retrouvée ?
France

Le crâne de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, disparue en 1975 à l’âge de 40 ans, a été retrouvé en 2018 dans un bois à Rouvray, dans l’Yonne, à quelques centaines de mètres seulement des lieux où ont été découverts en 2000 et 2001 les corps de deux jeunes femmes, Jacqueline Weiss et Madeleine Dejust, victimes d’Emile Louis, surnommé « le boucher de l’Yonne ».

Cette zone boisée longe une rivière, le Serein, situées à seulement 1,5 km à vol d’oiseau de la maison du tueur en série. À partir de lundi, les gendarmes vont de nouveau fouiller minutieusement ce secteur, qualifié de « cimetière d’Emile Louis ».

Jacques Ponce, fils de Marie-Jeanne, garde l’espoir que les recherches permettront cette fois de retrouver le reste du corps de sa mère. La dernière fois qu’il l’a vue, il avait 8 ans. « Je demanderai qu’on lui fasse une sépulture digne, et non celle d’un animal », confie-t-il dans un documentaire consacré à ce lieu, désormais tristement renommé.

Une zone difficile à explorer

Depuis cinquante ans, Jacques Ponce ignore ce qui est arrivé à sa mère quadragénaire. « Je ne vais pas accuser qui que ce soit, on ne sait pas. On ne peut pas savoir si c’est Emile Louis, si c’est un autre », explique-t-il sur les lieux de la découverte du crâne.

Pour Me Didier Seban, avocat des familles des victimes surnommées « les disparues de l’Yonne », le profil de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin correspond à celui des femmes assassinées par le criminel. « C’est une femme qui avait des problèmes, qui était dans un établissement de soin à Monéteau », précise-t-il. Son crâne a été retrouvé « à côté de chez lui, dans sa zone de pêche, qu’il connaît parfaitement ».

En revanche, cette zone boisée est « compliquée à fouiller » car elle n’a pas été entretenue depuis des années, explique Me Seban. Les premiers sondages menés par les gendarmes à l’automne dernier avaient donné peu de résultats, ce qui avait suscité la colère des familles, jugeant insuffisante la durée des fouilles. La nouvelle campagne d’investigations pourrait s’étaler sur plusieurs semaines selon le parquet d’Auxerre.

Un mystère toujours entier

L’absence du nom de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin dans le dossier d’enquête officialisé sur les disparues de l’Yonne interpelle Me Seban, qui la qualifie de figure « passée sous les radars ». Emile Louis, condamné à perpétuité en 2004, puis confirmé en appel en 2006, est décédé en 2013. Il avait reconnu en garde à vue avoir tué sept femmes entre 1975 et 1979, âgées de 15 à 27 ans, avant de se rétracter.

À ce jour, seuls deux corps de ses victimes ont été retrouvés. Ces nouvelles fouilles sont pour les familles un dernier espoir. « On peut s’attendre à tout », affirme Me Seban. « On peut retrouver des victimes identifiées, Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, ou même d’autres corps encore non identifiés. »

Scène de crime

« Il était gentil avec tout le monde »… Le choc après le meurtre d’un ado près d’un Lidl

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire