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L’agression maire Isère a failli coûter la vie à Gilles Dussault, maire de Villeneuve-de-Marc. Transporté en urgence absolue le 6 août après avoir été frappé et transpercé au thorax, l’édile affirme avoir été « sauvé par [s]on fils » : sans son intervention, « je ne serais plus là aujourd’hui ». Villeneuve-de-Marc compte 1 162 habitants et se situe à environ 70 km au nord‑ouest de Grenoble.
Les faits
Un administré du village, âgé de 60 ans, a porté un premier coup dans le dos du maire alors que celui‑ci retirait du lierre sur le mur d’enceinte de sa maison. Selon Gilles Dussault, l’agresseur lui a ensuite transpercé le bras et le thorax « à quelques centimètres du cœur ». L’arme n’a pas été retrouvée et l’homme affirme ne pas se souvenir de l’objet utilisé.
Lorsque le fils du maire est intervenu, le sexagénaire a foncé sur eux en voiture. « Mon fils m’a plaqué contre le mur, la voiture est passée à 20 centimètres de nous et s’est écrasée contre mon mur », relate l’édile. « Tout cela ne fait aucun doute sur son intention de nous tuer. »
Enquête et mises en cause
L’auteur des violences, sans antécédent judiciaire, a été arrêté après deux jours de cavale. Il a été mis en examen pour double tentative d’homicide volontaire visant le maire et son fils, avec la circonstance aggravante d’avoir visé une personne dépositaire de l’autorité publique. Il est placé en détention provisoire.
Selon le parquet de Grenoble, le suspect a expliqué avoir « pété un plomb » à la suite d’un conflit lié à l’effondrement, en 2023, du toit d’un bâtiment municipal qui avait endommagé son abri de jardin.
Répercussions pour la mairie
Après quatre mandats d’élu, dont deux en tant que maire, Gilles Dussault avait déjà décidé de ne pas se représenter aux municipales de mars prochain. L’attaque a conforté cette décision, mais il indique qu’il ne démissionnera pas et qu’il « ira au bout de [son] mandat ».