Alerte enlèvement levée sans retrouver Khuslen : explications

par Olivier
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Alerte enlèvement levée sans retrouver Khuslen : explications
France

L’essentiel

  • Une enfant de 3 ans, Khuslen, a été enlevée par son père le lundi 6 octobre dans l’Orne. Vingt‑quatre heures plus tard, l’alerte enlèvement a été déclenchée.
  • L’alerte a été levée avant que l’enfant ne soit retrouvée publiquement ; les enquêteurs l’ont cependant localisée saine et sauve ce mercredi dans le Morbihan.
  • La levée du dispositif vise à laisser les forces de l’ordre agir plus sereinement et à ne pas compromettre l’interpellation.

Deuxième alerte en quelques jours dans l’Orne

Une deuxième alerte enlèvement a été déclenchée dans un délai rapproché dans le département de l’Orne, déjà touché quelques jours plus tôt par la disparition d’une adolescente. Cette fois, la fillette concernée, âgée de 3 ans et d’origine mongole, avait été enlevée lundi soir chez sa mère par son père, âgé de 36 ans et séparé de la mère. Le parquet d’Alençon a sollicité le déclenchement du dispositif mardi soir, après vingt‑quatre heures de disparition.

Le suspect a été localisé et interpellé mercredi à Saint‑Avé, dans le Morbihan. L’enfant a été retrouvée saine et sauve. Quelques heures auparavant, le véhicule du père avait été retrouvé près d’Alençon sans trace de la fillette.

Pourquoi l’alerte a été levée avant la retrouvaille publique

Le parquet a décidé de mettre fin à l’alerte enlèvement mercredi matin et demandé que les photos ne soient plus diffusées. Selon les autorités, cette levée peut permettre de ne pas perturber les opérations et de préserver la possibilité d’une interpellation sans risque supplémentaire.

« On peut décider de lever l’alerte quand on sait précisément où se trouve l’enfant. En général, c’est qu’on a repéré où se trouvait le ravisseur. »

Un ancien procureur explique que la diffusion massive d’informations et la présence de curieux peuvent compliquer l’intervention : « On ne veut pas prendre le risque que des curieux continuent de s’approcher. Il y a toujours des gens qui ont l’idée d’aller au plus près. On peut craindre une réaction du ravisseur. » Un officier de gendarmerie résume l’enjeu : « L’idée, c’est de ne pas lui faire peur. »

« Sur décision du parquet d’Alençon, il est mis fin à l’alerte enlèvement. L’enfant n’a pas été retrouvée. Merci à tous pour votre aide. Les recherches se poursuivent. Les photos ne doivent plus être diffusées. »

Le rôle du procureur et de la chancellerie

La décision de déclencher une alerte enlèvement émane du procureur mais s’inscrit dans une concertation plus large : le parquet général et le ministère de la Justice sont associés à la décision, la Chancellerie ayant le dernier mot pour donner son feu vert au déclenchement du dispositif.

Un dispositif éprouvé mais à manier avec précaution

Instauré en France en 2006 et inspiré du système « Amber Alert » américain, le dispositif d’alerte enlèvement a été déclenché à plusieurs reprises. Dans la majorité des cas, il a permis de retrouver les enfants vivants. Toutefois, des magistrats mettent en garde contre un usage excessif qui risquerait de banaliser l’alerte et d’affaiblir son efficacité.

Dans l’affaire récente, la levée anticipée du dispositif visait précisément à protéger le déroulement de l’enquête et la sécurité de l’enfant jusqu’à son retour sain et sauf.

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