Dans la nuit du 27 au 28 août, une agression à Alfortville (Agression Alfortville) a semé la panique dans un petit immeuble de la commune. Trois hommes encagoulés ont fait irruption dans un logement loué via une plateforme de réservation temporaire, occupé par deux prostituées et un client. Ils ont sorti une arme de poing, aspergé la pièce de gaz lacrymogène et brandi une machette. Le client, qui refusait de céder son portefeuille, a été violemment frappé ; en tentant de fuir, il a reçu un coup de machette au bras.
Les cris et les traces de sang dans les parties communes ont profondément marqué les résidents de l’immeuble visé. Dans la panique, les agresseurs ont pris la fuite en oubliant une arme de poing sur place. La police judiciaire du Val‑de‑Marne a été saisie et enquête pour « vol » et « violences avec arme en réunion ».
Un mode opératoire répété à Alfortville
Le même soir, un autre appartement de la ville a été visé, lui aussi occupé par des prostituées et loué via la même plateforme. Quelques jours plus tôt, le 21 août, une attaque similaire avait déjà été signalée dans la commune, ce qui renforce la piste d’un trio organisé et méthodique. « C’est plus discret de recevoir des clients dans un immeuble lambda que dans des hôtels », affirme une source proche du dossier.
Le phénomène inquiète la municipalité. Le maire Luc Carvounas (PS) indique avoir reçu plusieurs signalements concernant la prostitution dans des locations temporaires. À Créteil, des riverains excédés par les va‑et‑vient avaient déjà alerté les autorités l’an dernier. Face à cette recrudescence, les enquêteurs s’attellent à identifier les agresseurs toujours en fuite.
