Mercredi 24 septembre, le tribunal judiciaire d’Angers (Maine-et-Loire) a jugé un homme de 65 ans poursuivi pour agressions sexuelles dans l’enceinte d’un supermarché. Les faits remontent à février dernier, soit seulement dix jours après sa précédente condamnation. À peine condamné à un an de prison avec sursis, le sexagénaire s’en est de nouveau pris à une jeune femme de 20 ans en lui faisant des attouchements dans une grande surface de Chalonnes-sur-Loire.
Une employée du magasin, qui connaissait l’interdiction dont il faisait l’objet dans l’enseigne, l’a repéré. L’homme a été surpris en flagrant délit puis immédiatement interpellé. Placé en garde à vue, il a été renvoyé devant la justice, mais son procès avait été reporté le temps de réaliser une expertise psychiatrique.
Un discernement altéré
À la barre, le prévenu, l’air absent, a assuré ne plus se souvenir des faits, ni même d’avoir déjà rencontré son avocate avant l’audience. Cette attitude a conduit le président du tribunal à s’interroger sur sa responsabilité pénale. L’expertise psychiatrique a conclu à une « confusion mentale » : l’individu agirait par automatismes et serait incapable de réflexion.
Le tribunal d’Angers a finalement retenu l’altération du discernement et a condamné le sexagénaire à neuf mois de prison ferme. Déjà condamné en novembre 2024 puis en février 2025 pour des agressions sexuelles commises sur de jeunes filles venues faire leurs courses, il est par ailleurs mis en examen pour des tentatives d’enlèvement de mineures.