Attaque au couteau à Marseille : Profil de l’assaillant révélé

par Olivier
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Attaque au couteau à Marseille : Profil de l'assaillant révélé
France
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Cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, en plein centre de Marseille mardi par un homme armé de deux couteaux et d’une matraque après avoir été expulsé d’un hôtel. Après un périple d’environ une heure, l’assaillant a été abattu par des policiers.

Un parcours meurtrier

Vers 14h45, l’homme est revenu dans l’hôtel où il avait précédemment logé, est monté au premier étage dans son ancienne chambre et a porté un coup de couteau au flanc d’un autre occupant. La victime, touchée au thorax, se trouvait en fin d’après-midi « dans un état critique », selon le procureur.

Il a ensuite infligé plusieurs coups de couteau au gérant de l’hôtel, avant de le poursuivre dans la rue alors que celui-ci fuyait avec son fils. Le fils a été poignardé « au niveau du dos ».

L’assaillant s’est ensuite rendu cours Belsunce, une artère commerçante très fréquentée du centre-ville, et est entré dans un snack proche — où travaillaient le patron et plusieurs employés liés à l’hôtel. Dans ce restaurant, il a tenté de blesser d’autres personnes. Rejeté, il a poursuivi son « périple criminel » et, apparemment au hasard, a cherché à frapper des passants : deux personnes ont notamment été blessées au visage par des coups de matraque, l’homme étant porteur de deux couteaux et d’une matraque, précise Nicolas Bessone.

Il a finalement été intercepté par une patrouille de la police aux frontières qui se trouvait sur sa route et est décédé à 15h30.

Des antécédents judiciaires, mais une situation régulière sur le territoire

Le procureur Nicolas Bessone a présenté l’assaillant comme « un homme de nationalité tunisienne, en situation régulière ». Âgé de 35 ans, il venait d’être expulsé de l’hôtel du quartier de Belsunce pour non-paiement du loyer.

Titulaire d’une carte de séjour valable jusqu’en 2032, il avait des antécédents judiciaires. Fin août, il avait fait l’objet d’un signalement de l’autorité préfectorale de l’Hérault (article 40) pour des propos antisémites, selon le ministre de l’Intérieur. « Ça fait trois mois que je le voyais traîner dans le quartier. Il était toujours seul », rapporte une source policière à La Provence.

Pas de motif terroriste

Selon une source judiciaire, des témoins ont entendu l’homme prononcer « diverses paroles religieuses et confuses » au cours de son périple. Cependant, « les éléments recueillis lors des premiers éléments de l’enquête ne sont pas de nature à fonder la compétence du Parquet national antiterroriste (Pnat) ».

Une source policière indique qu’il était évalué par le renseignement territorial comme non radicalisé et qu’il n’était pas fiché S. Il nécessitait en revanche un suivi psychiatrique, après avoir été expulsé d’une mosquée pour des « propos agressifs ».

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