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L’essentiel
- Un ancien élève de 18 ans du lycée horticole d’Antibes a pénétré dans l’établissement vêtu d’une tenue militaire et a attaqué au couteau une enseignante de 52 ans et un élève de 16 ans.
- Le suspect était déjà connu des services de police pour des faits d’« apologie du terrorisme ». Un signalement du 23 février émanant du conseil départemental évoquait un risque de « passage à l’acte imminent de nature meurtrière » et la suspicion d’une préparation d’une tuerie de masse dans son ancien lycée.
- Il présentait des antécédents psychiatriques avec des séjours hospitaliers dont il avait fugué. Les témoignages le décrivent comme « déterminé mais confus ». Il se disait « fan » de tueurs tels qu’Anders Breivik ou les auteurs du massacre de Columbine.
Que s’est-il passé ?
Alors que seuls les élèves internes étaient présents mercredi après‑midi, l’individu, vêtu d’une tenue militaire, est entré dans le lycée aux alentours de 14 heures et a poignardé une enseignante de 52 ans et un élève de 16 ans. L’événement est qualifié d’attaque au couteau Antibes dans les premières remontées.
Des témoins, interrogés par l’AFP, racontent avoir entendu des « cris » depuis le CDI. Une élève, sortie pour téléphoner, a aperçu « un homme » tenant un couteau et une enseignante à terre ; le groupe s’est alors enfermé dans le CDI. « Il y avait plein d’élèves qui étaient dehors. On a de la chance d’avoir un lycée qui fait neuf hectares, donc il y a des cachettes », a‑t‑elle déclaré. Une fois la situation maîtrisée, les élèves ont récupéré leurs bagages et sont rentrés chez eux.
Selon les témoignages et le parquet, le proviseur serait parvenu à calmer l’assaillant avant son interpellation par un équipage de la police nationale. Le jeune homme a été placé en garde à vue pour introduction armée dans un établissement scolaire et tentatives d’assassinat. Il détenait deux couteaux au moment de son arrestation. Les victimes ont été hospitalisées ; leurs jours ne sont pas en danger, a précisé le parquet.
Quel est le profil du suspect ?
Agé de 18 ans, l’ancien élève du lycée horticole d’Antibes était déjà connu des forces de l’ordre pour des faits d’« apologie du terrorisme ». Le 23 février, le conseil départemental des Alpes‑Maritimes avait émis un signalement faisant craindre « un passage à l’acte imminent de nature meurtrière », le soupçonnant de préparer une tuerie de masse dans son ancien établissement.
D’après des informations locales, il avait effectué des séjours en psychiatrie dont il s’était enfui. Il était décrit comme « déterminé mais confus » ; un soignant se souvenait d’une « gueule d’ange ». Suivi par un pédopsychiatre depuis longtemps, il était également consommateur de cannabis et présenté comme de type « schizo délirant ». Il se revendiquait « fan » de tueurs comme Anders Breivik (auteur d’une fusillade ayant fait 77 morts à Oslo) ou des auteurs du massacre de Columbine.
