Les attaques ciblant les établissements pénitentiaires et leurs personnels se poursuivent en France. Deux nouveaux incidents se sont produits dans l’ouest du pays, s’ajoutant à une série de dégradations et d’agressions récemment revendiquées par le groupe DDPF, acronyme de « défense des droits des prisonniers français ».
Intimidation à Saint-Malo
À Saint-Malo, une enquête a été ouverte après une tentative d’intimidation visant la directrice adjointe de la maison d’arrêt. Les faits remontent à mercredi, devant le domicile de cette agente pénitentiaire. Un homme à moto s’est approché, faisant rugir son moteur tout en la fixant intensément. Pris de court par l’intervention d’un voisin, il a rapidement pris la fuite. Le parquet local n’a pas encore communiqué sur cette affaire.
Sabotage du système de sécurité à Orvault
Dans la nuit de vendredi, près de Nantes, au centre pénitentiaire pour mineurs d’Orvault, une tentative de sabotage du système de sécurité R@mses a été déjouée. Vers 1h15, une alarme signalant une défaillance a alerté le centre d’information et de commandement de la police. Sur place, les forces de l’ordre ont découvert la disparition de quatre plaques d’égout et la coupure d’un câble essentiel au bon fonctionnement du dispositif de surveillance. Un technicien d’Orange a confirmé que le câble sectionné était la cause du dysfonctionnement. Aucune perturbation de l’établissement ne semble avoir eu lieu. Les réparations sont actuellement en cours et une enquête a été ouverte pour élucider ces actes.
Les autorités judiciaires locales ainsi que le parquet national antiterroriste, déjà saisi pour treize incidents similaires, poursuivent leurs investigations pour comprendre l’étendue et les motivations de ces attaques. Ces événements s’inscrivent dans un climat tendu, marqué par des tensions autour du durcissement des conditions de détention et la protection du personnel pénitentiaire.