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Dimanche matin vers 9h30, une attaque massive d’abeilles a semé la panique dans le centre-ville d’Aurillac, préfecture du Cantal. Pendant près de vingt minutes, des milliers d’insectes provenant de ruches installées sur le toit d’un hôtel ont agressé les passants dans un périmètre d’environ 300 mètres autour de l’avenue de la République, causant 24 blessés.
Parmi les victimes, trois ont été hospitalisées en urgence absolue, dont une femme de 78 ans piquée par plusieurs dizaines d’abeilles et ayant subi un arrêt cardiaque. Les nouvelles quant à son état de santé sont rassurantes au lendemain de l’événement, son état étant stationnaire. Les autres blessés se portent, quant à eux, bien pour l’instant, selon les informations communiquées par le maire d’Aurillac.
Une scène de chaos et de panique
Présent sur les lieux peu après l’attaque, Pierre Mathonier, maire d’Aurillac, décrit une situation de confusion extrême : « Les gens criaient, couraient dans tous les sens, c’était la panique générale. Certains tentaient de se réfugier dans des voitures, mais les conducteurs refusaient d’ouvrir pour empêcher les abeilles d’entrer. »
Le maire souligne la rapidité et le professionnalisme des secours intervenus, tout en réfléchissant aux causes inhabituelles de cet événement. Les ruches installées sur le toit-terrasse du Grand Hôtel de Bordeaux depuis une dizaine d’années n’avaient jamais provoqué d’incident auparavant, et leur existence ne lui avait pas été signalée.
Des facteurs multiples à l’origine de l’attaque
Après avoir échangé avec l’apiculteur responsable des ruches, plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette agressivité soudaine. La récente canicule suivie d’une chute de température pourrait avoir stressé les abeilles. Un changement de reine au sein de la colonie est également envisagé comme facteur contributif.
La présence de frelons asiatiques aux alentours est confirmée par la découverte de plusieurs cadavres près des ruches. Ce prédateur invasif, particulièrement agressif, pourrait avoir provoqué une réaction défensive exacerbée des abeilles. Le maire insiste sur la nécessité de repenser la coexistence entre ruches urbaines et la lutte contre le frelon asiatique afin de protéger à la fois les abeilles et les citoyens.
En attendant les résultats de l’enquête ouverte par le parquet d’Aurillac, les trois ruches ont été déplacées dimanche soir dans une zone rurale par leur propriétaire, afin de réduire les risques dans le centre-ville.
Le frelon asiatique, un prédateur préoccupant
Le frelon asiatique est un insecte invasive dont la présence devient un défi pour l’apiculture et la santé publique. Sa capacité à attaquer les colonies d’abeilles provoque un déséquilibre dans l’écosystème local, accentuant le stress des abeilles.
La cohabitation entre ruches en milieu urbain et frelons asiatiques nécessite une attention renforcée afin d’éviter de futures attaques d’abeilles, tout en assurant la défense animale et la protection des habitants.