Un Français de 38 ans, Théo Hugo Clerc, a été gracié par la présidence azérie après avoir été condamné à trois ans de prison en septembre 2024 pour avoir réalisé un graffiti dans le métro de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Cette décision intervient dans un contexte difficile, marqué par des relations tendues entre la France et l’Azerbaïdjan.
La condamnation de l’artiste français avait suscité de vives critiques de la part des autorités françaises, qui avaient dénoncé une décision qualifiée d’« arbitraire ». Cette grâce présidentielle, signée par Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, concerne au total 220 personnes emprisonnées.
Des coaccusés dispensés de prison
Parmi les bénéficiaires de ce décret, on compte quinze ressortissants étrangers, y compris Théo Hugo Clerc. Le graffeur avait écopé d’une peine de trois ans pour avoir tagué un wagon du métro de Bakou, alors que ses deux coaccusés, un Néo-Zélandais et un Australien, avaient été sanctionnés uniquement par une amende pour les mêmes faits.
Un contexte diplomatique tendu
Les relations entre Paris et Bakou se sont nettement dégradées depuis la reprise totale de la région du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan en septembre 2023. Cette offensive rapide a entraîné l’exode de plus de 100 000 Arméniens, exacerbant les tensions. L’Azerbaïdjan reproche à la France son soutien à l’Arménie, tandis que la France accuse Bakou d’ingérence dans ses territoires d’outre-mer, des allégations rejetées catégoriquement par l’Azerbaïdjan.
