Les parents de Krisztina Rady, épouse de Bertrand Cantat retrouvée pendue à son domicile, ont exprimé leur souhait d’apaisement et leur opposition à la réouverture de l’enquête sur d’éventuels faits de violences volontaires à l’encontre de leur ex-gendre. Cette enquête a été relancée fin juillet par le parquet de Bordeaux.
Selon leur avocat, Me Tibor-Louis Leh, « Aujourd’hui, les parents souhaitent l’apaisement et ne comprennent pas l’acharnement concernant ce dossier, notamment en prétendant que leur gendre aurait commis un suicide forcé. »
Quatre procédures avaient déjà été ouvertes puis classées sans suite depuis le décès de Krisztina Rady à leur domicile conjugale à Bordeaux, survenu début 2010, avec des réouvertures en 2013, 2014 et 2018.
Des causes multiples évoquées
Dans les années qui ont suivi la mort de leur fille, les parents de Krisztina Rady avaient dénoncé la « violence » de Bertrand Cantat, qu’ils accusaient d’avoir terrorisé Krisztina. Cependant, en 2013, ils avaient nuancé leurs propos en précisant via leur avocat qu’ils étaient convaincus que Cantat « n’est vraisemblablement pas la seule personne impliquée » et que « plusieurs raisons complexes expliquent son suicide ».
« Les causes du suicide sont multiples », a répété vendredi leur avocat, insistant sur la complexité des événements ayant conduit au drame.
Une nouvelle lettre d’adieu
La décision de rouvrir l’enquête a été motivée par des éléments révélés dans un récent documentaire diffusé sur Netflix, intitulé De rock star à tueur : le cas Cantat. Ce film retrace le parcours de Bertrand Cantat, ancien chanteur du groupe Noir Désir, condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant.
Le documentaire évoque notamment une lettre d’adieu de Krisztina Rady dévoilée récemment, dans laquelle elle écrit : « Merci aux cris incessants et aux accusations de Bertrand, dépositaire exclusif de souffrance. » Elle mentionne aussi deux autres hommes, qualifiés de « lamentables petits caporaux », ainsi que deux femmes qui lui ont fait souffrir.
L’avocat des parents, Me Leh, fait également état d’une autre lettre d’adieu, en possession des parents, qui ne fait aucune allusion à Bertrand Cantat mais cite un contentieux financier d’ordre professionnel.
Krisztina Rady et Bertrand Cantat s’étaient rencontrés en 1993 lors d’un festival à Budapest, avant de se marier en 1997 et d’avoir deux enfants.