Le président écologiste de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, a annoncé avoir déposé plainte après la découverte de messages intimidants tagués à son domicile. Ces inscriptions ont été revendiquées en ligne par des militants proches de l’ultragauche, engagés contre les expulsions forcées.
Sur le réseau social X, Bruno Bernard a dénoncé une intrusion dans sa copropriété avec la mention de tags personnels : « Un groupuscule s’est introduit dans ma copropriété pour y inscrire des messages d’intimidation me visant personnellement. Cet acte inacceptable constitue une tentative manifeste de pression personnelle et politique. Les menaces, les intimidations et les intrusions dans la sphère privée ne sauraient être tolérées dans un État de droit. »
Dans un communiqué diffusé sur un site proche des militants lyonnais, les auteurs anonymes revendiquent l’action au nom de la défense des sans-abri et affichent clairement leur message : « Bruno Bernard fin des expulsions sinon on va squatter chez toi ! » Cette menace s’étend à l’affichage public de l’adresse et du digicode de son immeuble en cas de nouvelles expulsions.
Des tensions autour des expulsions à Lyon
Les militants reprochent à la métropole de procéder à de nombreuses expulsions de squats chaque année. Face à ces accusations, Bruno Bernard fait valoir les efforts considérables réalisés dans le domaine de l’hébergement d’urgence.
Selon lui, le budget dédié a été multiplié par 14 depuis 2019, passant de 800 000 euros à 11,3 millions en 2024. Cette augmentation permet de prendre en charge près de 1 200 personnes sans logement, illustrant une volonté forte de répondre à la problématique du mal-logement.