Un élargissement exponentiel
Ce phénomène, connu sous le nom de « voçoroca » (un terme indigène signifiant « déchirer la terre »), résulte d’une érosion du sol accélérée par la déforestation, des constructions anarchiques et des pluies saisonnières intenses. Bien que ces gouffres soient apparus il y a une trentaine d’années, leur expansion exponentielle place désormais les habitants dans une situation critique sans précédent.
Au total, 1 200 personnes sur une population de 55 000 habitants risquent de perdre leur logement. Plusieurs bâtiments ont déjà été réduits à néant. « Le danger est là, sous nos yeux », témoigne une femme de 65 ans, craignant l’apparition de nouvelles dolines.
La municipalité dépassée par la situation
« Au cours des derniers mois, les dimensions ont augmenté de manière exponentielle, se rapprochant dangereusement des habitations », souligne le décret d’urgence émis par la municipalité en début de mois. Par cette décision, les autorités espèrent obtenir une aide de l’État fédéral et des instances régionales pour gérer cette crise qui les submerge.
Lucas Conceiçao, secrétaire des Travaux Publics de Buriticupu et ingénieur, a reconnu que la municipalité ne disposait pas des ressources nécessaires pour résoudre cette situation complexe. « Ces problèmes englobent les processus d’érosion jusqu’à la relocalisation des personnes vivant dans la zone à risque », a-t-il conclu.