Cambriolages de vélos en France: arrestations pour mode opératoire

par Olivier
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Cambriolages de vélos en France: arrestations pour mode opératoire

L’essentiel

  • Un réseau spécialisé dans le vol de vélos haut de gamme, qu’ils extrayaient des magasins par le toit à l’aide d’une canne à pêche artisanale, a été démantelé cette semaine en France.
  • Cinq personnes interpellées le 10 novembre, en région parisienne et dans les Alpes‑Maritimes, sont soupçonnées d’être à l’origine de douze cambriolages dans autant de départements, pour un préjudice proche d’un million d’euros.
  • Les mis en cause doivent comparaître les 15 et 16 décembre ; deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, les autres sous contrôle judiciaire.

Les voleurs ne pêchaient pas des poissons, mais des vélos haut de gamme. Les enquêteurs de la section de recherche de Nantes ont interpellé, le 10 novembre, cinq hommes suspectés d’avoir cambriolé une douzaine de magasins de cycles dans douze départements. Le préjudice avoisine le million d’euros.

Les malfrats employaient « un mode opératoire plutôt atypique ». Ils agissaient la nuit et commençaient par fracturer le toit des commerces visés avant d’utiliser une canne à pêche artisanale pour extraire discrètement les vélos, afin d’opérer avec un maximum de furtivité. Ce mode opératoire — un cambriolage de vélos au toit avec canne à pêche — leur permettait d’éviter les effractions visibles au niveau des vitrines et de partir sans alerter immédiatement les forces de l’ordre.

Des malfaiteurs d’Europe de l’Est

Trois faits ayant été commis dans les Pays‑de‑la‑Loire ont conduit le parquet des Sables‑d’Olonne à ouvrir une enquête, transmise le 25 juillet par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes. Les enquêteurs ont rapidement identifié une équipe dont les membres sont originaires d’Europe de l’Est. « Ce sont des gens qui sont assez mobiles et qui à tout moment pouvaient repartir dans leur pays », a précisé la colonelle Fabienne Lopez, commandant la section de recherche de Nantes.

Le 10 novembre, les gendarmes de la SR de Nantes, épaulés par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et la brigade de recherches des Sables‑d’Olonne, ont déclenché une opération d’interpellation mobilisant une soixantaine de militaires. Les suspects ont été arrêtés en Seine‑Saint‑Denis, dans le Val‑de‑Marne et à Antibes, dans les Alpes‑Maritimes.

Des vélos envoyés dans d’autres pays

À l’issue de leur garde à vue, les mis en cause ont été présentés à la justice. Ils doivent être jugés en comparution immédiate les 15 et 16 décembre. En attendant leur procès, deux suspects ont été placés en détention provisoire et les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Interrogée sur la destination des vélos volés, la commandante de la SR de Nantes a expliqué que certains acheteurs peu scrupuleux pouvaient racheter ces vélos 400 ou 500 euros alors que leur prix réel se situe souvent entre 3 000 et 15 000 euros. Elle a toutefois souligné que, dans ce dossier, il s’agit très vraisemblablement de filières d’écoulement bien rodées et rapides, avec des vélos qui partent à l’international.

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