Plusieurs commerces spécialisés dans la vente de vélos ont récemment déclaré avoir été victimes de cambriolages, présentant des similitudes frappantes malgré leur localisation différente. Aucune effraction classique n’a été constatée sur les lieux, ni déclenchement d’alarmes, alors que de larges ouvertures ont été découvertes au plafond au-dessus des bicyclettes dérobées. Cette situation s’explique par l’utilisation croissante d’une méthode connue sous le nom de « technique de la canne à pêche ».
Cette méthode consiste pour les cambrioleurs à accéder discrètement au toit des magasins, situés au-dessus des marchandises convoitées. Munis d’une perche longue et fine, ils parviennent à saisir les vélos depuis l’extérieur et à les faire descendre sans entrer physiquement dans la boutique. Cette astuce a connu une recrudescence importante ces derniers temps, accompagnée de préparatifs minutieux : les malfaiteurs effectuent souvent des repérages préalables pour cibler précisément des modèles spécifiques et observer les lieux.
Des vols ciblés et préparés
La montée en flèche de la demande pour les vélos, surtout les modèles haut de gamme, ainsi que l’augmentation de leurs prix, sont des facteurs clés qui motivent ces cambriolages sophistiqués. Les voleurs, manifestement bien informés et expérimentés, s’attachent exclusivement à dérober les cycles les plus chers et recherchés, dans l’objectif de les revendre rapidement.
Face à cette menace croissante, certains responsables de magasins ont renforcé leurs dispositifs de sécurité. L’un d’eux, cogérant d’une boutique de vélos dans le Lot-et-Garonne, explique : « Nous avons installé dix caméras, quinze détecteurs de mouvement, et un système de fumigène. Celui-ci dégage un brouillard dense rendant la visibilité quasi nulle, empêchant ainsi toute action des voleurs dans le magasin. »
