Deux balles tirées à la kalachnikov dans le dos et la tête ont causé la mort de Camille Orsoni, un pompier corse âgé de 61 ans, le 10 janvier dernier. Connu des autorités judiciaires et suspecté d’appartenir au clan Costa en Haute-Corse, il a été abattu alors qu’il était au volant de sa voiture sur la commune d’Olëtta, dans le nord de l’île.
Ce meurtre s’inscrit dans un contexte de règlement de comptes entre clans corses. Cinq personnes ont été mises en examen, a annoncé le parquet de Marseille, chargé d’instruire le dossier. Parmi elles, quatre ont été placées en détention provisoire à l’issue d’un débat contradictoire devant le juge des libertés, selon les réquisitions du parquet.
Camille Orsoni avait déjà échappé à une tentative d’assassinat en 2014. Cette affaire représente le sixième règlement de comptes recensé en Corse depuis le début de l’année 2025.
En effet, la Corse est particulièrement touchée par les violences liées aux luttes mafieuses et aux conflits entre clans, avec sept homicides depuis janvier, dont six directement attribués à ces guerres intestines. L’île affiche ainsi le taux d’homicide le plus élevé au regard de sa population, comparable à celle de la ville de Nice (355 000 habitants). En 2024, 18 morts ont été dénombrés, selon un décompte de l’AFP.
En mars dernier, Robert Moracchini, également connu des services de police et considéré comme l’un des fondateurs du gang de la Brise de mer, avait été abattu à deux pas du commissariat de Bastia, illustrant la gravité et la proximité de ces violences sur l’île.
