Un différend routier qui a failli tourner au drame s’est produit le 7 septembre entre Carnoules et Pignans, dans le Var. Après une manœuvre jugée dangereuse, deux automobilistes se sont affrontés : l’un, militaire, aurait exprimé son agacement par un « geste d’honneur » après avoir été doublé alors qu’il franchissait une ligne blanche. La tension a persisté jusqu’à l’arrêt forcé des véhicules, non loin d’un rond‑point.
La confrontation s’est rapidement envenimée. Selon des versions contradictoires, des coups ont été échangés avant que l’un des conducteurs ne saisisse un couteau conservé dans la boîte à gants. La victime présentait plusieurs estafilades compatibles avec un objet tranchant, constatées par un médecin légiste. Le prévenu a reconnu un « acte irréfléchi », affirmant toutefois avoir brandi la lame uniquement à titre dissuasif — l’affaire s’inscrit dans le cadre d’une agression au couteau liée à un différend de circulation.
Une condamnation sans mandat de dépôt
Jugé au tribunal correctionnel de Draguignan, l’automobiliste a échappé au mandat de dépôt. Père prochain, il a été condamné à douze mois de prison, dont six avec sursis probatoire. La procureure a fait part de son inquiétude devant son incapacité à gérer la frustration, rappelant que ce type d’incidents entre conducteurs se multiplie.
Le président du tribunal a qualifié d’incompréhensible le passage d’un simple agacement à une poursuite en voiture, puis à la sortie d’une arme blanche. Le juge d’application des peines devra désormais préciser les modalités d’exécution de la peine ferme.
