Un homme de 22 ans a été condamné à un an de prison avec sursis pour des vols et des dégradations, notamment des dégradations d’objets de culte juifs commises le 6 juillet dans un immeuble de Saint‑Maurice (Val‑de‑Marne), selon Le Parisien. Il reconnaît les faits mais nie toute motivation antisémite.
Il joue la carte du voleur ivre, qui ne se souvient de rien
Peu après 4 heures du matin, de retour d’un festival, le prévenu, identifié comme Medhi, s’est introduit dans l’immeuble après avoir aperçu une porte restée ouverte. Ivre et sous l’emprise de stupéfiants, il a arraché une mézouza, en a déchiré une partie et a mangé un petit texte sacré inscrit sur du papier. Il a déclaré aux juges qu’il cherchait des clés pour pouvoir revenir ultérieurement.
Plus tard, au niveau du parking, il a dégradé cinq mézouzas, actes filmés par les caméras de vidéosurveillance. Il a en outre brisé les vitres de véhicules appartenant à cinq personnes de confession juive à l’aide d’une planche en bois, et a dérobé des lunettes ainsi que divers objets.
Au tribunal correctionnel de Créteil, il était poursuivi pour « vols et dégradations en raison de la race, de l’ethnie, de la religion ». La défense a plaidé l’influence de l’alcool et l’absence de souvenir des faits. L’avocat a souligné que son client s’était présenté de lui‑même au commissariat lorsque la vidéo de ses actes a circulé au sein de la communauté. Outre la peine avec sursis, le condamné s’est vu interdire de se rendre à Saint‑Maurice pendant deux ans.
