Dans le cadre d’une enquête conjointe menée par la section de recherches de Paris et l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), deux gradés de la gendarmerie de Saint‑Germain‑lès‑Corbeil, dans l’Essonne, ont été interpellés mardi matin. Selon Le Parisien, ils sont soupçonnés d’avoir favorisé les affaires d’un riche investisseur, dans une affaire de corruption.
Enquête, interpellations et profils
Trois hommes ont été placés en garde à vue : le responsable de la brigade et son adjoint (un major et un adjudant‑chef), ainsi qu’un entrepreneur influent de l’Essonne. L’enquête, mobilisant depuis près de six mois une cinquantaine de militaires, vise un homme d’affaires ayant investi dans un centre de tir et une armurerie de la région.
Accusations et éléments saisis
Les faits reprochés comprennent des actes de corruption active et passive, la révélation d’informations relatives à une enquête ou à une instruction en cours, ainsi que le détournement de la finalité de traitement de fichiers. Deux gendarmes sont mis en cause pour avoir manifesté un intérêt et une diligence particulières à l’égard des plaintes déposées par le propriétaire de l’armurerie contre ses concurrents, plainte visant à lui permettre de récupérer des entreprises situées en Essonne et en Seine‑et‑Marne.
Dans le cadre de l’enquête, un bien immobilier d’environ 400 000 euros ainsi que 48 000 euros déposés sur des comptes bancaires ont été saisis sur ordre du parquet. Les téléphones et ordinateurs des mis en cause vont maintenant faire l’objet d’analyses, en vue d’un éventuel renvoi devant le tribunal correctionnel.