Un samedi qui marquera à jamais la mémoire d’un jeune couple de Millau, en Aveyron. Alors qu’ils se promenaient avec leur chien près de la chapelle de Saint-Martin-du-Larzac, un sanglier a soudainement surgi. « Lorsque l’on s’est retourné, on a vu le museau en sang. Dans ses yeux, on percevait de la colère, de la haine », a relaté Jérémy, l’un des protagonistes, à France 3.
L’animal a chargé les deux jeunes, leur infligeant plusieurs blessures. Léa a nécessité douze points de suture au tibia, quatre à la main et deux à l’avant-bras, tandis que son compagnon a dû faire recoudre son artère fémorale avec six points.
Alors qu’ils pensaient à une attaque malheureuse, le couple a décidé de porter plainte contre la société de chasse locale. Selon Jérémy, leur intention est claire : « Le procès est tout tracé car même si la chasse était déclarée à 11 km, les chasseurs étaient dans le village. Quand le sanglier nous a attaqués, les chiens étaient déjà là et les chasseurs sont arrivés, fusil à l’épaule. » Il estime que les chasseurs ont failli à leur responsabilité en ne respectant pas la réglementation.
La société de chasse de l’Aveyron a rejeté ces accusations, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un accident de chasse au sens strict. Le président, Jean-Pierre Authier, a précisé que la battue était terminée et que les animaux peuvent parfois s’éloigner de leur ligne de course, conduisant à de tels incidents.
Rien ne semble apaiser le couple, déterminé à obtenir justice. « On ne va pas en rester là. Je ne veux pas que ça se termine avec un chèque de 100 balles et un jean remboursé », a conclu Jérémy, exprimant leur volonté de voir cette affaire bien au-delà d’une simple compensation financière.