Les images prises par les bénévoles de la SPA de Besançon jeudi dernier dans une habitation de Durnes ne rendent qu’une partie de l’horreur découverte sur place. À l’abri des regards, bénévoles et gendarmes ont mis au jour un véritable charnier canin chez une femme déjà connue pour des faits similaires.
Les gendarmes avaient demandé l’intervention des enquêteurs de la SPA de Besançon pour les assister dans cette opération. Accompagnés des militaires, les trois enquêteurs de l’association ont forcé l’accès à la maison, puis, guidés jusqu’à un cabanon par « une odeur irrespirable », ils sont tombés sur une scène qui « glace le sang ». Ils ont découvert pas moins de onze cadavres de chiens « dans des sacs‑poubelle suintants » : des corps gonflés, d’autres réduits à la peau et aux os, la chair se détachant, les vers grouillant.
Quatre chiens et un chat « affamés, assoiffés, terrifiés »
Après le charnier découvert dans le jardin, bénévoles et gendarmes ont inspecté l’intérieur de la maison, vide de sa propriétaire. L’habitation était insalubre, encombrée de détritus et jonchée d’excréments d’animaux. « Dans un coin, quatre chiens et un chat recroquevillés, le regard vide. Affamés, assoiffés, terrifiés », relate la SPA sur sa page Facebook.
L’un des chiens, paralysé des membres postérieurs, était incapable de se lever et semblait attendre la mort. Tous les animaux vivants ont été saisis et confiés aux soins de la SPA. Grâce aux investigations, les gendarmes ont également récupéré un cinquième chien, caché chez la famille de la propriétaire.
Récidive et poursuites pour maltraitance animale
La SPA a déposé une plainte contre la propriétaire, une femme déjà mise en cause en décembre 2024 pour de graves maltraitances sur les poneys du parc Micaud à Besançon. Plusieurs poneys avaient alors été retrouvés dans un état déplorable, parqués dans un box trop étroit, baignant dans leurs excréments au milieu de cadavres d’autres poneys.
La mise en cause avait été condamnée en première instance en décembre dernier, mais elle avait fait appel. Dans cette nouvelle affaire, la SPA demande que la responsable « paye pour chaque vie détruite » et souhaite qu’« elle n’ait plus jamais le droit de toucher un animal ». Ces événements relancent la question de la lutte contre la maltraitance animale et des sanctions à l’encontre des récidivistes.
